La star de télé-réalité se défend. Hier soir, le site "Koolmag" a dévoilé son enquête sur les scandales et les escroqueries des influenceurs français. Dans une vidéo, l'ex-visage de "Quotidien" Baptiste des Monstiers s'est penché sur l'une des arnaques au CPF, le Compte professionnel de formation. Le CPF est un système permettant de cumuler de l'argent public sur un compte afin de pouvoir suivre des formations.
"Faire de l'argent facilement"
Dans son reportage, le journaliste a notamment épinglé Illan Castronovo, influenceur connu sous le nom d'IllanCto sur les réseaux sociaux, et figure de la télé-réalité en France. Il a participé à "10 couples parfaits", "Les Princes et les princesses", "La villa des coeurs brisés", "Les Apprentis aventuriers", "Les Marseillais", "Les Anges" et entre autres "Objectif Reste du monde".
Sur Instagram et Snapchat, Illan a conseillé à ses abonnés un "bon plan" à réaliser avec le CPF, sans avoir à suivre une formation, pour "se faire un billet avant l'été". "Je suis super content parce que je vous ai trouvé un bon plan de malade. Ça prend cinq minutes. C'est totalement gratuit et tu peux te faire de l'argent facilement. Et bam ! Encaisse !", a-t-il déclaré dans une story, qui n'a pas été datée par "Koolmag".
Le bon plan du candidat de télé-réalité consiste à se rendre dans un groupe sur la messagerie cryptée, Telegram. Dans cette discussion, l'internaute doit indiquer son crédit formation. S'il a plus de 1.000 euros de droits, il peut "prendre un billet" en contactant un certain "Julien CPF2".
"Des manoeuvres frauduleuses"
Pour son sujet, Baptiste des Monstiers a joint le fameux "Julien CPF2" à qui il a prétendu avoir 3.800 euros de crédit formation. Son interlocuteur lui a assuré qu'il pourra "prendre 1.330 euros cash" et qu'il "n'aura rien à faire". Après avoir donné ses informations personnelles, le journaliste a reçu 24 heures plus tard une confirmation d'inscription à une formation d'anglais. "Je n'aurais pas à la faire", a indiqué le reporter.
Contactée par "Koolmag", May Vogelhut, avocate pénaliste au barreau de Paris, a souligné que les individus qui proposent "ce bon plan" sont "à ce jour présumés innocents". "Mais ces sommes sont destinées à payer pour que tu sois formé. Et là, tu n'as pas besoin de faire la formation et en plus, tu vas recevoir de l'argent ? Pour moi, ça s'apparente aux manoeuvres frauduleuses de l'escroquerie", a-t-elle estimé. Et d'ajouter : "En règle générale, le parquet poursuit très souvent pour récupérer les deniers de l'Etat". Et pour Illan, qui a été payé pour la promotion de ce bon plan, l'avocate a jugé "risqué de faire ça juridiquement et pénalement".
"C'est 100% légal"
Joint à son tour, Illan a répondu aux accusations d'escroquerie : "Il y a zéro formation fictive. Ce que vous dites, c'est n'importe quoi. Moi, j'ai fait plusieurs promotions pour des formations financées par le CPF. Les gens font leur formation. Je peux vous dire le prix. J'ai été payé 500 euros TTC par post. J'en ai fait deux". Concernant le "bon plan" qu'il évoque dans ses stories, il a expliqué qu'une fois "que les gens ont fait leur formation", "le formateur offre un bonus", "pour remercier et fidéliser leurs clients". "Il n'y a pas d'arnaque. C'est 100% légal. J'ai été payé pour faire une publicité. J'ai fait une facture. Je me suis assuré que c'était un service légal. Ça l'était", a-t-il insisté.
