Après les minorités visibles et les femmes, certains voudraient désormais des quotas d'idées politiques à la télévision. C'est la volonté de Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l'UMP et fondateur du courant "La Droite forte". Invité de l'émission #Direct Politique, l'homme politique a ainsi développé une des idées phares de son courant pour assurer "un pluralisme de l'information et une diversité des opinions" à la télévision : les quotas. Une idée déjà avancée en octobre dernier par Guillaume Peltier... sans succès.
Pour justifier son idée, Geoffroy Didier part d'un constat. Sur le service public qui, il le rappelle, est financé par l'ensemble des contribuables français, "certains journalistes détournent et instrumentalisent" leur profession "à des fins de militantisme politique". Une pratique que "n'accepte pas" le conseiller régional d'Ile de France. Il cite en exemple le traitement médiatique réservé à Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle. Un président de la République à ses yeux unanimement "fustigé", "dénigré" et "attaqué" par les médias du service public.
"Il y en a certains qui l'assument"
D'où cette proposition "concrète" et "très réalisable" selon lui de mettre en place des quotas de journalistes de droite sur le service public de la télévision et de la radio. L'homme politique cite les chaînes privées d'information en continu qui utiliseraient déjà selon lui les quotas en confiant des chroniques ou des émissions à des éditorialistes et journalistes ouvertement de droite.
Geoffroy Didier voudrait ainsi les mêmes émissions clairement "de droite ou de gauche" sur le service public afin, de cette manière, "d'être sûr d'avoir la droite". Au journaliste qui lui demande comment sélectionner un journaliste de droite ou de gauche, le secrétaire général adjoint de l'UMP affirme simplement : "Croyez-moi, il y en a certains qui l'assument". Et de citer en exemple Bruno Roger-Petit et "certains journalistes de France Inter" pour ceux "qui s'assument de gauche" et Eric Zemmour, Eric Brunet ainsi qu'Elisabeth Lévy pour les journalistes s'assumant de droite.
