Film pour enfants novateur avec de sympathiques chouettes, "Le royaume de Ga’Hoole" est porté par des scènes d’actions et des effets spéciaux à couper le souffle.
Le réalisateur Zack Snyder n’a certainement pas froid aux yeux, comme l'ont prouvé ses précédents films, 300 (Peplum) et Watchmen, les gardiens. Il s’est éloigné de son registre habituel, semble-t-il, pour d’aventurer dans le royaume des films pour enfants et au final, s’en est très bien sorti en réalisant un film brillant.
Une réussite visuelle
En reprenant des thèmes et des esthétiques proches des Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux et Arthur et les Minimoys, il présente des créatures très chouettes et sympathiques, à commencer par une enfant chouette, Soren, qui veut en savoir plus sur le combat mené par les gardiens de Ga’Hoole pour sauver son royaume. Si mignonnes qu’on a envie de les adopter comme animaux domestiques.
L’ensemble est très bien travaillé et fonctionne à merveille grâce à une combinaison de dialogues bien menés, d’effets spéciaux foudroyants et de scènes de bataille tonitruantes dignes des films d’heroic fantasy les plus réussis. L’alternance entre les paysages superbes, les moments de plénitude et les moments guerriers d’affrontement permet au spectateur tout à tour de se reposer, d’être ébloui, puis d’être à nouveau totalement captivé et angoissé par l’issue des combats.
Un scénario qui bat de l’aile
Certaines scènes seront un peu trop effrayantes pour les petits, tout comme la méchanceté de certains des personnages au cœur noir. Le film penche ainsi un peu en direction d’un Tim Burton et son univers fait de machiavélisme. L’opposition entre forces du mal et du bien reste un peu trop simple : les Sangs Purs sont des méchants qui en veulent aux gentilles et innocentes chouettes, luttant pour la survie de leur communauté. Tout cela est d’une simplicité enfantine et archi-classique mais pourra intéresser les petits, et c’est l’essentiel. Les grands seront plus touchés par la beauté des lieux et le portrait d’une communauté inconnue, celle des chouettes, qui fascine, tout comme l’incursion dans le royaume des Minimoys, alors que l’histoire sera reléguée au second plan.
Enfin, on saluera une utilisation intelligente de la 3D, qui apporte ici vraiment quelque chose malgré l’esthétique dorée un peu pompeuse, mais qui donne vraiment l’impression d’être dans un royaume chouettement féérique et magique où les chouettes parlent et vivent leur vie. Le genre de films qui nous rappelle que Noël approche. Et le nouveau Harry Potter aussi.
