Il y a deux ans, en juillet 2008, une vidéo publiée par le média en ligne Rue89 avait fait grand bruit. On y découvrait Nicolas Sarkozy se "lâcher" quelques minutes avant une interview sur France 3. A la suite de la diffusion de ce document, France 3 avait déposé une plainte pour "vol, recel et contrefaçon déposé". Des poursuites engagées sur pression de l'Elysée, selon le site indépendant.
On apprend aujourd'hui que l'auteur de l'article, Augustin Scalbert, a été mis en examen ce matin pour "recel" ce qui correspond, en droit, à l'infraction consistant à détenir sciemment des choses obtenues à l'aide d'un crime ou d'un délit. Le recel est passible de cinq ans d'emprisonnement et de 375..000 euros d'amende.
Pour Rue89, ces poursuites ont un « doux parfum de vendetta présidentielle contre un journaliste indépendant ». « Ces images font, de notre point de vue, partie du droit du public à l'information sur leur chef de l'Etat dans l'exercice de leur fonction. Il ne s'agit pas d'images volées dans la salle de bains de l'Elysée, il s'agit d'une prestation officielle du chef de l'Etat », écrit le site.
Rappelons qu'un technicien de France 3 a déjà été mis en examen dans le cadre de la plainte déposée par la chaîne. Christian Humbert est ainsi poursuivi pour "vol de vidéogramme appartenant à la société France 3" ; un crime passible de trois ans de prison et de 45..000 euros d'amende.
Revoir l'objet du délit :
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