Cet été, les athlètes français n'ont pas démérité. Lors des Jeux Olympiques d'été de Londres, ils ont totalisé 34 médailles (dont 11 d'or) et 45 (dont 8 médailles d'or) lors des Jeux Paralympiques. Afin de féliciter les sportifs, François Hollande a reçu les délégations des deux compétitions ce lundi à l'Elysée. Le Président de la République leur a tenu un discours avec une double lecture plutôt surprenante.
"L'attente qui est portée sur vous a changé, la pression est revenue"
En effet, hier soir, "Le Petit Journal" de Yann Barthès sur Canal+ a analysé le texte lu par François Hollande et y a trouvé de grandes similitudes entre les athlètes et sa nouvelle vie de Président ainsi que sur les mouvements actuels au sein du Parti socialiste. "Votre vie a considérablement changé depuis que vous avez gagné" démarre-t-il alors que "Le Petit Journal" diffuse des images de son élection.
"L'attente aussi qui est portée sur vous a changé. La pression est revenue" poursuit François Hollande, évoquant ainsi les différentes couvertures réalisées récemment par Marianne, Le Point ou encore L'Express. "Il faut déjà préparer les autres échéances..." lance-t-il, un signe à la fois aux Jeux Olympiques de 2017 mais aussi aux élections municipales de 2014 et aux présidentielles de 2017.
"J'ai également une pensée pour les non-médaillés qui ne sont pas là"
"Sauf pour ceux et pour celles qui ont décidé d'arrêter la compétition" tempère le Président de la République, en clin d'oeil à Martine Aubry, qui laisse son poste de premier secrétaire du Parti socialiste à Harlem Désir. "J'ai également une pensée pour les non-médaillés qui ne sont pas là" affirme-t-il ensuite, visant maintenant Ségolène Royal. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il fait partie de ceux qui "ne seront jamais champions". "Mais laissez les rêver de l'être" lance-t-il.
Et sur la fin de son discours, François Hollande évoque explicitement la politique. "Vous êtes médaillé, on vous parle de la prochaine compétition. Vous êtes élu, on vous parle de la prochaine élection" lâche-t-il avant de conclure sur "Et on peut se retrouver dans un quart d'heure pour la photo. Jamais on n'aura constitué un si beau gouvernement !"...
