Un succès qui dépasse le petit écran. Héroïne de "Sambre", la mini-série retraçant le déni judiciaire autour de l'affaire dite "du violeur de la Sambre", la comédienne Alix Poisson ne s'attendait visiblement pas à ce que la série ait un tel retentissement. Invitée de "Télématin" sur France 2 ce vendredi 24 novembre, elle a confié à Damien Thévenot avoir reçu de très nombreux messages d'hommes et de femmes ayant visionné cette fiction inspirée des faits recensés entre 1988 et 2018 dans le nord de la France à quelques kilomètres les uns des autres et dont 54 femmes ont été victimes.
Des réactions qui dépassent le petit écran
"C'est extraordinaire !", a d'emblée réagi la comédienne de 44 ans à l'évocation des réactions que suscitent la série qui s'étale sur six épisodes de 52 minutes. "La série a été vue vraiment massivement et en plus de ces millions de téléspectateurs et de ces replay, apparemment, je crois que c'est un démarrage historique, moi j'ai reçu des milliers de messages, moi qui ne suis vraiment pas branchée réseaux sociaux", a-t-elle développé.
Huit jours après leur diffusion en linéaire, les deux premiers épisodes de la série ont engrangé entre 800.000 et 1 million de téléspectateurs supplémentaires, a communiqué France Télévisions. Il s'agit d'un record pour la plateforme france.tv depuis quatre ans. Ce visionnage sur le site du service public s'ajoute aux 3,74 millions de personnes qui avaient assisté à la diffusion du premier épisode le lundi 13 novembre 2023 (19,7% du public et 5,4% des FRDA-50). À J+7, ce chiffre s'est envolé à 4,54 millions de téléspectateurs.
"Ils mesurent à quel point les femmes sont maltraitées"
"Il y a des centaines de gens qui me disent à quel point ils trouvent que la série est remarquable, à quel point elle est bien réalisée, bien jouée, que c'est du cinéma à la télé", a détaillé Alix Poisson. Mais d'autres types de messages, moins habituels, se sont aussi greffés à la masse. "J'ai des hommes qui m'écrivent pour me dire à quel point ils savaient que tout n'était pas parfait en terme de prise en charge de viols mais que là ils mesurent à quel point les femmes ne sont pas entendues, à quel point elles ne sont pas seulement mal traitées mais maltraitées".
L'interprète de Christine Lavot, l'une des victimes, dans la série raconte aussi recevoir des témoignages de "centaines de femmes" qui partagent leur vécu "en disant que ça leur est arrivé ou que c'est arrivé à une proche ou à une soeur ou à une cousine, à leur fille parfois... Et à quel point le combat a été long et à quel point parfois elles ont eu l'impression que leur dignité a été piétinée (...) et qu'elles ont conscience qu'il y a des choses qui avancent mais qu'on est en-deçà de la réponse qu'il faut apporter". puremedias.com vous propose de revisionner la séquence.
