Du changement à la tête du "Monde". Ce mercredi, le quotidien a annoncé que la journaliste Caroline Monnot succédera à Luc Bronner au poste de directeur de la rédaction le 1er janvier 2021. Celui-ci était en fonction depuis juillet 2015 et rejoindra le service des grands reporters. "Par désir personnel, par décision positive, heureuse même : après dix ans années de chefferie, je brûle de retrouver le stress du reporter qui part sans savoir ce qu'il va trouver, les rencontres avec des interlocuteurs qui ne sont pas des journalistes, les nuits blanches de café et d'écriture, l'excitation si particulière de l'enquête et de l'information exclusive", a déclaré Luc Bronner dans un message adressé à l'ensemble des personnes du "Monde".
Caroline Monnot "portera au plus haut notre journalisme dans cette période troublée"
Dans un message aux questions du journal, Jérôme Fenoglio, directeur du "Monde", a également salué le travail effectué par Luc Bronner. "Luc est un grand directeur de notre rédaction. Par ses idées et ses intuitions, par son exigence éditoriale, par son talent d'animation et son sens de l'innovation, il est un élément majeur du succès et du rayonnement de notre titre ces dernières années, tout en comptant comme l'un des défenseurs les plus vigilants de son indépendance", a-t-il précisé.
Luc Bronner sera ainsi remplacé par Caroline Monnot, journaliste depuis plus de trente ans au sein du "Monde", passée par les services économique et politique. Depuis le printemps 2018, elle occupait le poste de directrice adjointe de la rédaction. "Son exigence éditoriale, sa vigilance sur les valeurs qui ont toujours constitué l'identité du 'Monde', nous assurent qu'elle porte au plus haut notre journalisme dans cette période troublée", a souligné Jérôme Fenoglio. Et d'ajouter : "Son expérience à la tête du service politique en 2017 sera évidemment cruciale pour que nous soyons à la hauteur de l'un des rendez-vous majeurs des années qui viennent, l'élection présidentielle de 2022". Enfin, le patron du quotidien a estimé que "sa très fine connaissance des discours extrémistes" aidera la rédaction "à tenir le bon cap dans cette époque", "où plus que jamais", ils devront "chercher à être un point de repère pour les concitoyens".
