La réponse ne s'est pas fait attendre. Alors que le communiqué de la Coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution (CIAMS) visant une intrigue autour de la gestation pour autrui développée dans "Plus belle la vie" a été largement relayé par les médias, la production a choisi de répondre dans la foulée aux critiques. La CIAMS, qui annonçait avoir saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel après avoir adressé deux courriers restés sans réponse à la production, déplorait "un parti pris très grave", à savoir la présentation de "cette pratique de 'location d'utérus' sous un angle socialement admissible". Et souhaitait que le feuilleton de France 3 rappelle "de façon explicite" l'interdiction de la gestation pour autrui en France.
"On ne fait que poser des questions qui animent la société"
Selon l'AFP, le CSA a reçu une quinzaine de saisines en lien avec cette affaire. Le producteur de "Plus belle la vie", Sébastien Charbit, l'assure : "On ne fait jamais de propagande, on ne fait que poser des questions qui animent la société". Sans vouloir préciser la façon dont va se terminer l'intrigue autour du personnage de Céline Frémont qui paie une femme chargée de porter son futur enfant, le producteur précise que "la question de la marchandisation du corps, à laquelle on est très sensibles", va être posée dans le feuilleton.
Le dénouement de cette intrigue débutée le mois dernier aura lieu avant la rentrée. "L'histoire va se dérouler sur quatre semaines avec plusieurs points de vue, comme toujours dans 'Plus belle la vie'", affirme Sébastien Charbit, qui s'est engagé à répondre aux associations qui ont lui ont écrit, expliquant n'avoir pris connaissance des courriers que lundi.
Avant la gestation pour autrui, "Plus belle la vie", toujours au fait des questions de société, avait abordé la question du handicap tout comme celle de la transidentité. Dans les prochains mois, les téléspectateurs auront droit à une intrigue autour des élections municipales, dans la perspective du scrutin de mars 2020.
