Interrogé par Le Républicain Lorrain, il confirme néanmoins que la chaîne a "raté son objectif".
Pile une semaine après l'arrêt surprise de Carré ViiiP sur TF1, Nonce Paolini, le PDG de la chaîne, s'exprime dans une longue interview au Républicain Lorrain. Pour lui, l'arrêt de l'émission 10 jours seulement après sa programmation « n’est pas un accident industriel ». « Je ne reprendrai pas à mon compte cette jolie formule de Patrick Le Lay ancien patron de TF1, ndlr) inventée dans un tout autre contexte. Evidemment, cela ne m’a pas fait plaisir de constater que cette émission, en définitive, ne correspondait pas aux objectifs éditoriaux et aux attentes du public » explique-t-il.
"On a raté l'objectif"
Le patron de la Une reconnait néanmoins un problème avec l'image du programme. « On a tiré les conséquences de l’audience et de l’image même du format au bout d’une dizaine de jours. Carré ViiiP devait être un divertissement, une comédie dans l’esprit d’une sitcom qui se construisait au jour le jour dans le but de divertir les ados et leurs mamans. Incontestablement, on a raté l’objectif. C’est toujours le public qui choisit. Mais déprogrammer une émission arrive sur toutes les chaînes » détaille-t-il.
Une émission "pas assez divertissante"
Quelques jours plus tôt, la patronne de la télé-réalité de TF1 Angela Lorente était aussi sortie de son silence à l'occasion d'un déjeuner de presse au MipTV, le marché international des programmes télé. « En France, il faut dédramatiser les programmes qui ne marchent pas » avait-elle plaidé. Si l'émission (opposer huit anonymes en quête de gloire à huit anciens candidats d'émission de télé-réalité dans une compétition pour la notoriété) était « conceptuellement très forte », son « message (et son) humour » ne sont pas « passés ». De surcroît, l'émission n'était « pas assez divertissante ». « On s'est trompé sur le format » a pour sa part reconnu le directeur des programmes de TF1, Laurent Storch.
Bref, à TF1 tout le monde est d'accord pour dire que la société Endemol productrice du format s'est plantée. Mais pas question de parler d'« accident industriel », malgré les millions d'euros investis dans le programme.
