Le Conseil Supérieur de l'audiovisuel vient d'épingler France Télévisions pour publicité clandestine. Le CSA a ainsi adressé une mise en demeure au groupe audiovisuel public pour avoir fait, sur son antenne, une promotion trop appuyée d'un ouvrage de Gérard Holtz. Les faits remontent au 14 juillet dernier dans l'émission "Stade 2" sur France 2.
Gérard Holtz intervenait ce jour-là dans l'émission sportive de la chaîne pour commenter l'arrivée de l'étape du jour du Tour de France. Le journaliste sportif de France Télévisions a en même temps été invité à commenter le livre qu'il venait d'écrire avec son fils, "Les 100 histoires de légende du Tour de France". Les sages du CSA relèvent ainsi dans un communiqué qu'à cette occasion, "la couverture (de l'ouvrage) a été visualisée à plusieurs reprises" et "a ainsi bénéficié d'une promotion appuyée, accompagnée de l'indication de son prix et de son éditeur". Autant d'éléments relevant de la publicité clandestine pour le Conseil supérieur de l'audiovisuel.
"Une publicité clandestine prohibée"
Outre cette mise en demeure, le CSA a également mis en garde France Télévisions pour deux autres séquences de même nature diffusées sur France 2. La première concerne encore la promotion du livre de Gérard Holtz, cette fois dans le 13h de la chaîne, le 30 juin dernier. Le gendarme de l'audiovisuel note ainsi que ce jour-là, Laurent Delahousse a interrogé Gérard Holtz sur l'étape du jour du Tour de France mais a aussi "fait état de la publication de son ouvrage" à la fin de leur échange. Le CSA relève que le livre a alors été présenté par Laurent Delahousse "d'une manière laudative avec visualisation de la couverture et d'images d'archives illustrant les exemples tirés du livre".
Dernière affaire du même registre ayant retenu l'attention du CSA, la promotion du livre de Laurent Ruquier, "On préfère encore en rire", toujours dans le journal de Laurent Delahousse, à l'occasion du 20h du 7 juillet dernier. Selon les sages, la couverture de l'ouvrage de l'animateur de "On n'est pas couché" a ainsi "été visualisée à l'écran à quatre reprises, a fait l'objet d'indications détaillées portant sur son titre, son éditeur et sa date de sortie en librairie". En conclusion de son communiqué, le CSA a ainsi tenu à rappeler la régle en vigueur en matière de promotion. "S'il est possible de faire intervenir des personnalités afin de présenter des biens ou des services qu'elles ont contribué à élaborer, cette pratique doit s'exercer sans complaisance, sous peine de relever de la publicité clandestine prohibée".
