Le poste de PDG de Radio n'attire pour l'instant pas les foules, tout du moins officiellement, comme le rapporte Le Figaro. Le mandat de l'actuel président, Jean-Luc Hees, prend pourtant fin en mai 2014. Et selon le projet de loi sur l'indépendance de l'audiovisuel public prochainement adopté, le nom du futur patron de la maison ronde devra être connu deux mois auparavant, soit en mars de l'année prochaine. A l'heure actuelle, seul Bruno Patino semble véritablement en lice. Le directeur général délégué aux programmes, aux antennes et aux développements numériques de France Télévisions se pose en candidat sérieux puisqu'il a été auparavant directeur de France Culture après un passage au Monde et à Télérama.
Mais à part le numéro deux de Rémy Pflimlin, la plupart des postulants pressentis ont rapidement pris soin de prendre leurs distances avec la future nomination, à l'image de Martin Ajdari. Le secrétaire général de France Télévisions, ancien directeur général délégué de Radio France du temps de Jean-Paul Cluzel, a ainsi fait savoir récemment qu'il n'était pas intéressé par le poste. Souvent évoqué également, Laurent Joffrin. L'actuel directeur de la rédaction du Nouvel Obs a lui aussi pris la peine de dire qu'il n'était pas candidat. Même démenti catégorique du côté Catherine Sueur. La directrice générale déléguée de Radio France a pourtant elle aussi été fortement pressentie pour prendre la tête de la radio publique.
Nouvelles règles du jeu
Cette situation pourrait finalement profiter à Jean-Luc Hees. Même si ce dernier refuse pour l'instant de s'exprimer sur le sujet, il pourrait être tenté de rempiler pour un deuxième mandat de 5 ans. Rappelons que la nomination du nouveau patron de Radio France se fera pour la première fois selon les nouvelles règles définies par la future loi sur l'audiovisuel public. Le nom du futur patron de la radio publique sera ainsi connu deux mois avant la fin du mandat de l'actuel PDG, selon le principe dit de "tuilage". Par ailleurs, ce dernier ne sera plus désigné par le président de la République mais par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.
