Une vie professionnelle et personnelle détruite. C'est ce dont a fait état ce matin sur Europe 1 Eric Brion, ancien patron de la chaîne de télévision Equidia, qui a été accusé il y a un an de harcèlement sexuel par la journaliste Sandra Muller. En octobre 2017, celle qui a lancé le désormais célèbre hashtag #balancetonporc en France faisait état dans un tweet de propos déplacés tenus par Eric Brion. "'Tu as de gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit', Éric Brion, ex-patron d'Equidia", avait-elle tweeté avec le fameux hashtag, avant d'inviter les internautes à faire état à leur tour du harcèlement sexuel dont elles auraient été victimes.
"Je n'ai jamais travaillé avec elle"
Eric Brion, qui s'est toujours défendu de toute forme de harcèlement à l'encontre de Sandra Muller et l'a attaquée pour diffamation, a livré son sentiment un an après le déclenchement de l'affaire. S'il a reconnu les propos tenus sur "les gros seins" lors d'une soirée "arrosée", il regrette que cette phrase se soit transformée "en harcèlement sexuel à caractère professionnel. Hors, contrairement à tout ce qui a été dit et répété, je n'ai jamais été son patron, son collaborateur, je n'ai jamais travaillé avec elle".
Eric Brion assure également ne pas avoir récidivé au-delà de cette fameuse soirée, contrairement à ce qu'affirme son interlocutrice. "J'ai mal agi, je me suis excusé le lendemain, je me suis de nouveau excusé publiquement. Ce n'est pas du harcèlement, j'ai été lourdingue", a-t-il assumé au micro de Nikos Aliagas. Et d'ajouter : "J'invite tous les hommes, mais aussi les femmes, qui parfois peuvent agir comme cela, à réfléchir sur leurs relations avec l'autre".
"Tout a changé dans ma vie"
L'ancien patron d'Equidia a ensuite relaté toutes les conséquences concrètes de cette affaire pour lui. "Tout a changé dans ma vie", résume-t-il, en soulignant qu'il est aujourd'hui sans emploi, séparé de sa compagne et que de nombreux amis croyant en sa culpabilité lui ont tourné le dos. Pour lui, si Sandra Muller a été aussi offensive à son égard, c'est parce qu'il y aurait un différend de longue date entre les deux parties. "On a eu un vrai contentieux dans le passé. Elle me reproche par exemple de ne pas avoir été un de ses lecteurs, un de ses clients, de ne pas m'être abonné", justifie-t-il en référence à "La lettre de l'audiovisuel", support dont elle est la directrice.
L'ancien homme de médias a expliqué pourquoi il a choisi de porter l'affaire devant les tribunaux. "Je fais le procès parce que d'abord, je n'ai pas fait de harcèlement sexuel à caractère professionnel. Et je le fais aussi pour mes filles, mes petits-enfants, arrière-petits-enfants. Quand ils taperont mon nom sur Google, ils ne verront pas 'harceleur'. Ils verront qu'Eric Brion a été blanchi, je l'espère", a-t-il confié. Enfin, il estime que le dossier de Sandra Muller à son encontre est vide. Selon lui, "si elle avait des preuves, des choses, elle les aurait mis dans le dossier". puremedias.com vous propose de découvrir une partie de ses explications.
MAJ du 12/10 à 17h30. Sandra Muller a réagi avec ironie aux propos d'Eric Brion par l'intermédiaire de deux tweets. "Je réagirai en temps voulu. A mon rythme. Pas en fonction du calendrier 'médiatique' de celui qui m'a agressé verbalement, le reconnaît, me demande 140.000 euros et se fait dorénavant passer pour la victime". Et d'ajouter : "Donc en fait Eric Brion n'est pas un porc même si il m'a dit 'je vais te faire jouir toute la nuit. Tu as des gros seins. Etc.' En fait sa nouvelle version est qu'on était copain comme cochon".
Je ragirai en temps voulu. A mon rythme. Pas en fonction du calendrier " mdiatique " de celui qui m agress verbalement, le reconnat, me demande 140 000 euros et se fait dornavant passer pour la victime #respect . #comingsoon #culpabilisationdelavictime #whatelse?
— Sandra Muller (@LettreAudio) 12 octobre 2018
Donc en fait Eric Brion n est pas un porc mme si il m a dit je vais te faire jouir toute la nuit. Tu as des gros seins. Etc.. En fait sa nouvelle version est qu on tait copain comme cochon.
— Sandra Muller (@LettreAudio) 12 octobre 2018
