Le ton est monté. Ce matin, Philippe Corbé, joker estival de l'interview politique de la matinale de BFMTV, recevait Nicolas Dupont-Aignan. Naturellement, la discussion s'est orientée vers le passe sanitaire et ses opposants, dont fait partie le leader de Debout la France.
Nicolas Dupont-Aignan, qui était venu pour "défendre devant les Français une autre idée de l'information", a vivement agacé Philippe Corbé en monopolisant le micro. L'homme politique a défendu les manifestants qui ont défilé ce week-end. Il a ensuite fustigé les journalistes et les chaînes d'information qui ont selon lui "sali les manifestants et le peuple français" : "les principaux rédacteurs en chef des différentes chaînes d'informations ont pris une responsabilité terrible en salissant un mouvement."
"Je déteste l'antisémitisme"
Philippe Corbé a voulu ensuite approfondir le sujet en évoquant le discours de Joseph Szwarc, rescapé de la rafle du Vel' d'Hiv. Ce dernier s'est indigné de l'association faite par certains manifestants contre le passe sanitaire avec l'étoile jaune imposée aux juifs durant la Seconde guerre mondiale. C'est avec beaucoup de mal que Nicolas Dupont-Aignan a laissé la parole au journaliste, très énervé. Le candidat à la présidentielle a finalement été interrogé par le journaliste et s'est désolidarisé de ces militants : "Je suis de ceux qui a toujours condamné. Je déteste le racisme, je déteste l'antisémitisme mais il n'y avait aucun propos antisémite. Ces étoiles jaunes sont des exagérations ridicules, scandaleuses sur la mesure discriminatoire du gouvernement (...) Ce n'était pas antisémite dans ce cas de figure. C'était nier le martyre de la Shoah et cela m'a révolté", a finalement condamné l'homme politique sur BFMTV .
La fin de "L'interview" a été l'occasion pour les deux hommes de régler leurs comptes. D'un côté le politicien a remercié "d'avoir été invité car c'est bien de montrer autre chose", ce à quoi le journaliste a répondu que Nicolas Dupont-Aignan "remettait en cause le travail des journalistes, ce qui est dangereux dans une démocratie". Le responsable politique a maintenu ses propos sur "la manière dont les journalistes français ont couvert cette manifestation". Philippe Corbé a alors rétorqué : "On fait juste notre métier". puremedias.com vous propose de voir ou revoir cette séquence.
