Ils s'appelaient Nicolas Classeau, Matthieu de Rorthais, Guillaume B. Decherf, Lucie Dietrich, Elif Dogan, Fabrice Dubois, Salah Emad El-Gebaly, Germain Ferey, Mayeul Gaubert, Véronique Geoffroy de Bourgies, Michelle Gil Jaimes, Pierre-Yves Guyomard, Anne Guyomard, Stéphane Hache, Thierry Hardouin... Toutes et tous ont été tués par les attaques terroristes à Paris, le 13 novembre 2015.
Depuis une semaine, certains de leurs portraits ont été publiés dans les journaux. Ces destins brisés, "Le Monde" et "Libération" ont décidé de leur rendre hommage. Le quotidien du soir publie à partir d'aujourd'hui dans ses pages un "Mémorial du 13 novembre". "Ils et elles sont les victimes des attentats du 13 novembre. 'Le Monde' commence la publication de leurs portraits, afin de conserver la mémoire de ces vies fauchées. Que ces hommes et ces femmes puissent ainsi demeurer dans le souvenir collectif", écrit le quotidien.
"Nous refusant à les réduire à un chiffre, 130, et à un statut, celui de 'victimes', nous avons voulu leur donner un visage".
Ses journalistes ont contacté chacune des familles qui ont perdu leur fils, leur fille, leur parent, leur cousin, leur ami. Avec leur accord, une photo est publiée accompagnée d'un portrait réalisé à partir de leurs témoignages. "Nous refusant à les réduire à un chiffre, 130, et à un statut, celui de 'victimes', nous avons voulu leur donner un visage, raconter qui elles étaient, leur rendre leur vie, à travers ceux qui les connaissaient et les aimaient. Les installer, aussi, dans notre souvenir, tous, sans exception", écrit le journal qui publiera chaque jour une double page avec les portraits des 130 personnes ayant perdu la vie vendredi 13 novembre.
Autre initiative similaire du côté de "Libération". Depuis plusieurs jours, le quotidien publie une double page "Génération Bataclan", avec là aussi des portraits de celles et ceux dont la vie a été volée à la terrasse du Carillon, à la table du Petit Cambodge ou au concert des Eagles of Death Metal. D'autres journaux nationaux et régionaux ont aussi choisi de raconter quotidiennement ces destins brisés. La Nation leur rendra hommage le 27 novembre prochain, depuis la cour de l'Hôtel national des Invalides, à Paris.
