Après la Une contestée du JDD sur la santé de Jacques Chirac, toutes les radios s'interrogeaient ce matin sur la capacité de l'ex-chef d'Etat à assister à son procès qui s'ouvre le 7 mars. Son épouse Bernadette Chirac a réagi ce matin aux propos qu'on lui prête sur la prétendue maladie d'Alzheimer de son mari.
« C'est un mensonge, on me prête des propos que je n'ai jamais tenus. Je suis scandalisée par ce que je l'ai lu dans le Journal du Dimanche. Et je ne peux pas accepter que l’on insinue cela. Les médecins lui ont dit qu’il n’a pas la maladie d’Alzheimer. Je les crois » a-t-elle expliqué sur un ton étonnamment calme au micro de Jean-Pierre Elkabbach, comme si elle lisait des notes. Selon Thierry Guerrier sur Europe 1, Bernadette Chirac a même dissimulé la Une du JDD dimanche pour ne pas qu'elle soit vue par Jacques Chirac.
Bernadette Chirac a néanmoins reconnu qu'il traversait quelques difficultés actuellement, « il souffre par moments d’un certain nombre de troubles dont on ne sait pas s’ils sont liés à un effet à distance de son petit accident vasculaire cérébral ou au processus normal de vieillissement ».
"Rétablir la vérité"
« On parle de mon mari, de l'ex-président, c'est pour ça que j'ai voulu rétablir la vérité et ne pas laisser dire n'importe quoi ! J'ai en face de moi, chaque jour, un homme qui peut être éblouissant et qui en étonnerait plus d'un » a rassuré l'ex-première dame de France. Quant au procès des emplois fictifs qui s'ouvre le 7 mars, elle a assuré qu'il s'y rendrait, Jacques Chirac étant « un justiciable comme un autre ». « Il a dit qu'il irait et il ira. Il doit être traité ni mieux ni moins bien qu'un autre » a-t-elle expliqué. Bernadette Chirac a par ailleurs précisé qu'elle interprétait « l'acharnement de la presse comme une diminution du prestige de la fonction présidentielle ».