La malédiction des colliers d'immunité a de nouveau frappé Cassandre. Deux ans après son élimination de son premier "Koh-Lanta", en Thaïlande, où elle avait tiré la boule noire aux ambassadeurs alors qu'elle était en possession de deux colliers d'immunité, la jeune femme a quitté l'aventure vendredi soir à l'issue de l'épisode 9 du "Combat des héros", éliminée par ses co-équipiers. Persuadée qu'elle n'était pas dans le viseur des aventuriers, elle n'a pas sorti le collier d'immunité en sa possession. puremedias.com a recueilli les impressions de Cassandre depuis l'Australie, où elle réside à l'année.
Avez-vous hésité à sortir votre collier d'immunité lors du dernier conseil ?
Oui et non. Ce conseil était tellement porté sur moi que ça m'a un peu mis la puce à l'oreille. C'est vrai que quand Denis pose la question de savoir si quelqu'un a un collier, il y a un très long silence, que j'ai considéré comme plus long que d'habitude. Je me suis demandé si c'était un message subliminal qu'on m'envoyait. Je n'ai pas suivi mon instinct, j'aurais peut-être dû. J'avais confiance en des personnes que je considérais comme des alliées et je ne me suis pas sentie suffisamment en danger pour sortir le collier.
Pourquoi avoir parlé de votre collier à un nombre restreint de personnes, en l'occurence Clémence et Pascal ?
Il y a eu deux événements. Le premier, c'est quand on a gagné l'épreuve de confort avec l'appel aux familles. Dans ce moment d'euphorie, je me suis sentie en sécurité avec Clémence, que je voyais comme une très forte alliée et j'avais aussi envie de la protéger en lui disant que je n'hésiterai pas à utiliser mon collier pour elle si l'occasion se présentait. Pour Pascal, je suis allée le voir avant le conseil de la semaine dernière pour mettre cartes sur table en lui demandant s'il comptait nous éliminer Nathalie et moi (les deux candidates étaient en binôme, ndlr). Il m'a promis les yeux dans les yeux qu'on irait jusqu'à l'orientation ensemble. Pour le remercier de sa confiance et de sa protection, j'ai eu envie de lui dire que j'avais ce collier et que je serais heureuse de l'utiliser pour lui s'il le fallait.
Avec le recul, ne vous dites-vous pas que vous avez été trop naïve ?
Evidemment. Je m'étais promis de ne pas être naïve en arrivant sur "Koh-Lanta" mais dès que je me suis sentie en confiance dans l'aventure, ma naïveté est ressortie. J'aimais mes co-équipiers et pour moi, ça allait dans les deux sens, il n'y avait donc aucune raison pour que je sois en danger.
Dans l'épisode diffusé vendredi soir, vous êtes apparue méconnaissable à l'écran, le visage gonflé après avoir été piquée, à tel point que Javier vous a surnommée "Elephant Man". Que s'est-il passé exactement ?
Je me suis fait piquer dans la nuit par quelque chose d'inconnu et j'ai fait une grosse réaction. Au début, je ne me rendais pas compte que ça gonflait, mais au fur et à mesure de la nuit, je touchais mon visage et je ne le reconnaissais plus. Je n'arrivais plus à ouvrir les yeux et à parler. C'est quand je me suis approchée des autres aventuriers qu'ils ont vu que j'étais complètement défigurée et qu'ils ont décidé d'appeler le médecin. Ce n'était absolument pas douloureux, c'était plus endormi qu'autre chose.
Dans ce contexte, avez-vous été tentée de déclarer forfait pour l'épreuve d'immunité ?
Il en était hors de question, surtout à ce stade du jeu. Et puis au moment de l'épreuve, mon visage s'est arrêté d'enfler.
Sur cette épreuve, qu'est-ce-que Clémence a eu de plus que vous pour résister et l'emporter ?
Je dirai qu'elle a eu de la chance que je tombe (rires) ! Elle a dit qu'elle allait tomber vraiment juste après moi. Ça s'est joué à pas grand chose. Mais compte tenu des dernières épreuves où elle n'avait pas été très performante, ça me faisait plaisir que Clémence gagne ce totem. Je ne me suis donc pas vraiment battue, d'autant que je ne me sentais pas en danger. Au moment où j'ai glissé, je n'ai pas forcément fait trop d'efforts pour me rattraper.
Avez-vous trouvé cette saison plus compliquée que la précédente pour vous ?
Je l'ai trouvée plus dure dans le sens où j'ai fait plus d'épreuves : j'ai fait des épreuves individuelles. Et j'ai davantage senti la faim que la première fois. Après, la saison précédente avait été plus difficile pour moi à cause des à-côtés. J'avais cette otite infernale qui me faisait mal en permanence, il pleuvait tout le temps, on avait froid en permanence. Ça se joue à pas grand chose, mais je pense que mes deux aventures ont le même niveau de difficulté.
Concernant la vie sur le camp, étiez-vous consciente d'agacer autant Javier ?
Oui et non. On avait eu des embrouilles très gentilles mais, à chaque fois, on en parlait et on mettait les choses à plat. Pour moi, il n'y avait pas de soucis. Dans tous les cas, je ne voyais pas pourquoi il n'était pas content alors qu'il ne faisait rien. Les filles assuraient le plus gros du travail. Même Javier a reconnu qu'il n'est jamais allé chercher l'eau. Je prenais simplement les choses en main pour que ce soit fait. Il n'y avait aucun confort sur le camp, donc si en plus on s'était laissé aller, ça aurait été pire...
Quand on parle de Javier, on pense automatiquement au faux collier d'immunité qu'il a confectionné un peu plus tôt dans l'aventure avec la complicité de Pascal et de Yassin. Qu'avez-vous pensé de cette stratégie ?
Je leur ai tout de suite dit que je n'étais absolument pas pour, que ça allait blesser et humilier Nathalie et qu'il y avait d'autres options. Comme c'étaient mes alliés, je n'allais pas vendre la mèche. A l'époque, on était encore 9 dans le groupe, et même si j'aime beaucoup Nathalie, se mettre à dos 6 ou 7 personnes pour en sauver une, stratégiquement, ce n'était pas bon. C'est pour cela que je me suis mise à l'écart.
Le conseil de vendredi dernier, avec le départ d'Alban et, par conséquent, celui de Yassin, a beaucoup fait parler et a été vécu comme une trahison. Faites-vous partie de ceux qui ont voté Alban pour faire sortir Yassin puisque les éliminations se faisaient par binômes cette semaine-là ?
Pas du tout. Pour moi, je voyais les binômes Pascal et Javier comme un plus et un plus ; Jérémy et Clémence comme un moins et un plus et Alban et Yassin comme un moins et un plus. On m'avait rapporté qu'Alban avait essayé d'éliminer Clémence aux ambassadeurs et, comme j'étais proche d'elle, je n'avais pas apprécié ce geste. Je m'étais mis d'accord avec elle pour l'éliminer à un moment donné car elle en avait gros sur le coeur et voulait vraiment le voir partir. J'ai voté Alban pour cette raison. Concernant Yassin, on m'a dit que pendant le confort, il avait évoqué la possibilité de m'éliminer s'il le fallait. C'est ce qui a fait pencher la balance.
Quel est votre meilleur souvenir de cette aventure ?
Je pense que c'est l'épreuve de confort avec les appels téléphoniques, suivie d'un dîner sur la plage. Cela a fait une magnifique coupure, un beau moment entre amis.
Et votre plus mauvais souvenir ?
C'est l'élimination d'Alban et de Yassin. Je regrette énormément car cela ne me ressemble pas. Je n'aurais peut-être pas dû croire les rumeurs et faire en sorte d'obtenir la vérité. Au moment où le dernier bulletin "Alban" est sorti, j'ai craqué car ça me faisait mal au coeur de les voir comme cela. J'ai regretté cette élimination car c'étaient des personnes que j'appréciais beaucoup et que j'étais en partie responsable de leur départ.
Qui continuez-vous à soutenir à ce stade de l'aventure ?
Clémence et Pascal, évidemment.
Vous avez mis en exergue sur votre compte Twitter un message pour sensibiliser au cyber-bashing, le harcèlement en ligne. En avez-vous été vous-même victime ?
Pas avant que je mette ce message (le 30 avril, ndlr). Mais après, quand il y a eu cette élimination d'Alban et de Yassin, j'ai évité Twitter pendant plusieurs jours pour ne pas avoir à regarder tout ça. J'ai reçu des messages absolument inappropriés, violents, méchants, qui me menaçaient moi, mais aussi ma famille, mon copain. Ce sont des gens qui ne réalisent malheureusement pas ce qu'ils écrivent, qui voient tout blanc ou tout noir. Alors que, de notre côté, on connaît la vérité et que par exemple, aujourd'hui, tout va très bien avec Yassin. On s'adore. Comme je suis sortie juste après lui, on a eu le temps de parler et de mettre les choses à plat. Le paradoxe c'est que pour nous, qui sommes les principaux concernés, tout va bien et quand on voit que les autres, qui n'ont rien à voir avec le jeu et qui n'ont aucun détail sur tout cela, se permettent de critiquer et d'envoyer des messages aussi affreux, on se dit que le monde est perdu. C'est très triste !
Avez-vous été tentée de quitter Twitter suite à cela ?
Oui, mais je ne l'ai pas fait car j'attendais l'épisode d'hier soir. Je savais que j'allais en prendre plein la tronche avec ma piqure au visage mais j'ai choisi d'en rire.
On a appris cette semaine qu'il n'y aura pas de dépouillement des votes en direct pour des raisons techniques. Le regrettez-vous ?
Partager cela avec les téléspectateurs en direct, c'était quelque chose de spécial. C'est triste car notre 'Combat des héros' nous tient à coeur. Mais c'est comme ça, c'est pas grave, on rebondira. J'ai quand même prévu de venir à Paris, j'arrive le 21 mai.
Il y a quelques semaines, Denis Brogniart avait évoqué cette nouvelle saison dans #QHM :
