Membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel depuis janvier 2009, Christine Kelly était notamment chargée, au cours de la campagne présidentielle, de veiller à l'équité du temps de parole entre les différents candidats. Dans son édition du 13 juillet, l'hebdomadaire Marianne remet en cause l'impartialité de l'ancienne journaliste, l'accusant de favoritisme politique. "Christine Kelly, présidente de la commission du pluralisme, soutenue par le président du CSA, Michel Boyon, a eu une idée pour préserver les intérêts de ceux qui les ont nommés : inclure le FN dans un groupe bâti sur mesure en 2006 pour l'UDF de François Bayrou", écrit le journal. Des accusations que Christine Kelly a souhaité démentir formellement.
"Seul l'éthique guide ma mission au CSA. Je ne défend aucune chapelle. Je ne travaille que pour et dans le respect du pluralisme des idées", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Christine Kelly explique ne s'être "jamais prononcée sur la question", assurant que chacun des partis "ont fait part de leur satisfaction et ont apprécié le respect du pluralisme pendant la présidentielle et les législatives". "Je n'accepte pas les pressions internes ou externes et je n'accepterai jamais qu'un parti soit lésé quel qu'il soit. Je veux de la justice et de l'équité", a-t-elle ajouté.
Par la voix de son avocat, Christine Kelly a annoncé qu'elle comptait porter plainte contre le magazine Marianne pour diffamation, considérant qu'il est "diffamatoire de faire croire au public que le choix fait par un membre du CSA, pour comptabiliser le temps de parole du FN, le serait pour remercier ceux qui l'ont nommé". "Madame Kelly a pris grand soin de mener sa mission sur le temps de parole en respectant le pluralisme politique, ce qui d'ailleurs a été reconnu par tous les partis politiques", a expliqué son avocat, Maître Olivier Pardo.
