RTL solidement vissée sur son trône. Sans surprise, la station de la rue Bayard s'est imposée largement en tête de la vague d'audiences radio pour la période avril/juin 2017. Mieux encore, avec une moyenne de 6,58 millions d'auditeurs, RTL réussit l'exploit d'enregistrer sa meilleure saison depuis 2000-2001 ! Si la station au logo rouge se porte à merveille, ses deux soeurs musicales, RTL2 et Fun Radio, décrochent. puremedias.com s'est entretenu avec Christopher Baldelli, patron du groupe RTL, pour commenter les résultats de ces stations.
Propos recueillis par Pierre Dezeraud.
RTL réalise sa meilleure saison depuis 2000-2001, comment accueillez-vous ce résultat ?
C'est une belle reconnaissance du travail mené sur la grille. Je rappelle qu'elle a été renouvelée à plus de 90% au cours des cinq dernières années. C'est aussi la preuve qu'un grand média traditionnel peut faire plus d'audience qu'il n'en faisait il y a quinze ans. Le contexte n'est pourtant plus le même, nous sommes maintenant challengés par les nouveaux médias. Atteindre ce niveau est donc d'autant plus réjouissant. J'en tire un autre constat, c'est la grande résistance du média radio face au numérique, contrairement à ce que pensaient certains il y a quelques années. Le leadership de RTL symbolise bien cela.
Pour la saison prochaine, pendant qu'Europe 1 chambarde tout et que d'importants changements sont annoncés à France Inter, vous misez plutôt sur la continuité ?
Nous sortons la tête haute d'un mercato radio qui a été très dynamique cette année. Sur les cinq généralistes, trois changent les incarnations de leur matinale à la rentrée. À RTL, nous avons réussi à conserver tous nos grands talents. La solidité de notre grille n'empêche pas de procéder à quelques ajustements, comme nous l'avions fait l'année dernière. Ce sera le cas avec l'arrivée d'Amandine Bégot à la tête de la revue de presse de la matinale, avec l'arrivée de Julien Sellier, un de nos journalistes maison, à "RTL Petit matin" et enfin avec le changement d'horaire de "La curiosité est un vilain défaut", dont nous récompensons les très bons résultats.
Vous continuez de contester les résultats de Fun Radio, qui fait l'objet d'une mesure de correction. Combien de temps cette situation va-t-elle encore durer ?
Demandez-le à Médiamétrie. Ces faits remontent à l'année dernière et sont bien trop lourdement corrigés. Le problème, ce n'est pas tant la correction que la méthode utilisée qui consiste à nous retirer les auditeurs les plus réguliers. C'est complètement injuste.
Vous en discutez avec Médiamétrie ?
Oui bien sûr, mais le moins que l'on puisse dire est que nous ne sommes pas entendus. Par ailleurs, on conteste cette décision devant d'autres instances.
RTL2 fait grise mine et enregistre sa pire saison depuis 2004-2005. Sur la vague avril-juin, la station est en recul de 253.000 auditeurs sur un an...
Là, vous regardez l'audience cumulée qui, effectivement, n'est pas très bonne sur cette vague mais la PDA est stable. C'est le seul vrai critère pertinent lorsque l'on parle d'audience radio. En télévision, on ne parle que de PDA, jamais d'audience cumulée. J'ai toujours dit que le vrai critère pour la radio et la télévision, c'est évidemment la PDA. En l'occurrence, nous sommes parfaitement stables sur ce critère. Après, dans un secteur musical qui s'affaiblit, c'est vrai qu'on remarque que RTL2 n'est pas au mieux de sa forme.
Comment envisagez-vous de rebooster vos deux musicales ? Outre la méforme de RTL2, Fun Radio enregistre sa pire saison depuis 2005-2006.
Fun Radio fait une très bonne saison malgré les lourdes corrections infligées par Médiamétrie. Je vous laisse imaginer ce que serait sans ! Sur RTL2, le nouveau "Drive" avec Eric Jean-Jean, lancé en septembre dernier, fonctionne très bien. Les tranches musicales se portent bien également. Donc là, cette année, nous allons nous concentrer sur la matinale de Grégory Ascher et Justine Salmon sur laquelle nous ferons quelques aménagements.
