La star de cette saison de "Koh-Lanta", c'est lui. Malgré sa défaite lors de l'épreuve des poteaux vendredi soir, Claude peut se targuer de détenir le plus grand nombre de victoires individuelles de l'histoire du jeu : 17, soit deux de plus qu'un autre héros, Teheiura. "Un trophée dans le trophée", comme l'a qualifié Denis Brogniart, qui permet à l'aventurier de relativiser le choix de Naoil, qui lui a préféré Inès pour la finale. Quatre jours après le sacre de la boxeuse, Claude est toujours au centre des attentions, avec un passage sur TMC et sur C8 lundi soir qui s'est soldé par deux records historiques d'audience pour "Quotidien" et "A prendre ou à laisser". puremedias.com a interrogé le candidat sur cette notoriété qui semble bien partie pour durer.
Dans quel état d'esprit êtes-vous quatre jours après la finale ?
Je suis comme avant. Je connaissais la finalité donc je n'ai pas de rancoeur ni de déception par rapport à ça. J'essaie de répondre aux différentes sollicitations le temps que ça redevienne plus calme.
Les téléspectateurs ont eu la surprise de vous découvrir à la fois dans "Quotidien" sur TMC et dans "A prendre ou à laisser" sur C8 lundi soir. Quel souvenir gardez-vous de ces passages ?
Ce sont deux émissions que je regarde et que j'apprécie donc c'est sympa de pouvoir voir l'envers du décor et d'avoir un oeil différent.
Ces deux émissions ont battu leur record d'audience historique...
Si j'ai une part de responsabilité là-dedans, tant mieux. Maintenant, je pense qu'ils vont tous vouloir m'appeler (rires) !
On a l'impression que vous prenez votre notoriété avec beaucoup de détachement.
J'ai participé à un jeu. Je n'ai pas eu de prix Nobel, ni trouvé de vaccin... Donc à partir de là, il faut rester tranquille. Je ne suis pas non plus un sportif de haut niveau avec une hygiène de vie à suivre durant toute une carrière pour pouvoir atteindre un titre. Je me suis dépassé sur ce jeu. Si les gens s'y sont retrouvés et ont apprécié, je suis content. Pour moi, ce n'est pas quelque chose d'exceptionnel.
Le soir de la finale, des cagnottes ont été lancées en ligne en votre faveur. Avez-vous été prévenu par les personnes qui les ont lancées ?
Non. Le soir-même, j'ai plein d'amis qui m'ont prévenu. Les gens pouvaient être floués en pensant que c'est moi qui les avais ouvertes donc j'ai tout de suite annoncé que je ne voulais pas de cagnotte.
Sur cette saison de "L'île des héros", vous étiez confronté à de nouveaux aventuriers. Lequel parmi eux mérite désormais le titre de "héros" selon vous ?
Je pense à Sam en premier lieu par sa préparation et par son investissement. Il a démontré qu'il avait déjà l'expérience. Je lui décerne d'office le titre de "héros" (sourire). Ensuite, Naoil de par sa performance et son parcours, mérite elle aussi ce titre. Après, le fait d'avoir participé à cette aventure fait de nous tous des héros.
Lors du vote final, vous avez voté en faveur de Naoil, qui ne vous a pourtant pas choisi pour la finale. Avez-vous hésité avant de faire ce choix ?
Non. C'était un vote logique. Il faut savoir prendre du recul. Assortir un vote à une sanction, pour moi, c'est la réaction d'une personne frustrée et ça n'a donc pas de valeur.
Sur l'épreuve des poteaux, on vous voit engager la conversation avec Inès et Naoil. Etait-ce une technique de déstabilisation ?
Non, c'est simplement parce que les poteaux, ça dure longtemps. J'ai vu qu'Inès était plus réceptive que Naoil. Après, je n'ai pas insisté non plus.
Parmi les personnalités qui vous ont témoigné leur soutien, la journaliste Estelle Denis a suggéré que la règle de l'épreuve des poteaux puisse être modifiée afin de permettre au dauphin d'être qualifié d'office pour la finale. Y êtes-vous favorable ?
Je ne suis pas pour. Le jeu, on le connaît tel qu'il est et cela remettrait en cause tout l'aspect stratégique et social sur une grosse partie de l'aventure. Au contraire, cela apporte du piment pour ceux qui partent favori comme moi et qui au final ne sont pas choisis.
Estelle Denis vous a même demandé en mariage. Cela vous a-t-il étonné ou amusé ?
Ca m'a amusé. Elle a voulu faire un petit clin d'oeil à Raymond (Domenech, son compagnon qui l'avait demandé en mariage en direct en 2008 le soir de la défaite des Bleus à l'Euro, ndlr) avec de l'humour et c'était cool.
C'était votre troisième participation à "Koh-Lanta". Qu'est-ce-que l'émission a changé dans votre vie ?
Elle n'a pas changé grand chose. Je suis toujours à la recherche de challenges et de nouveaux défis. "Koh-Lanta", c'est un défi particulier et une belle expérience. Ca m'a permis d'apprendre sur moi-même, de me dépasser et de me montrer que j'étais capable de m'en sortir dans des situations différentes.
Vous avez fait publiquement acte de candidature pour remplacer Denis Brogniart à la présentation de "Koh-Lanta". Devenir animateur télé pourrait-il être un possible projet de reconversion pour vous ?
La priorité n'est pas à la reconversion. Je resterai auprès de mon patron (Claude est chauffeur de maître, ndlr) tant qu'il voudra me garder.
Vous avez promis à votre communauté de la retrouver pour de nouvelles aventures. Quel projet est le plus avancé pour le moment ?
Je me suis inscrit pour un trail dans les Causses, une belle région près de Millau avec pas mal de kilomètres et un bon dénivelé. Ce sera fin octobre si la course est maintenue. Ensuite, j'ai pour projet le Marathon des sables l'année prochaine. Une course d'aventure dans laquelle on part en autonomie complète dans le désert marocain. Ce sera un gros challenge. Et peut-être l'envie de grimper encore un sommet. Il faut aussi que j'accorde du temps à ma famille donc il faudra bien choisir.
Malgré votre palmarès impressionnant, il vous manque encore le record de participations à "Koh-Lanta" détenu par Freddy et par Teheiura avec quatre participations à leur actif. Cela est-il de nature à vous motiver pour repartir dans l'aventure ?
Il y a encore beaucoup de records que je ne détiens pas et encore heureux, cela montre que c'est un jeu ouvert. Ce record est à ma portée mais ce n'est pas cela qui me ferait y retourner. J'y retournerai peut-être pour récupérer le titre qui me manque (sourire).
