Si la Coupe du monde a été une très bonne opération en matière d'audience et d'image pour TF1, elle ne l'a pas été d'un point de vue financier. Comme la chaîne l'a répété à plusieurs reprises, le Mondial de foot est en effet une compétition diffusée à perte. Une affirmation confirmée aujourd'hui lors de la publication des résultats du premier semestre du groupe.
La Coupe du monde au Brésil a ainsi entraîné plus de 35 millions d'euros de pertes pour le groupe de Nonce Paolini. TF1 avait ainsi acquis en 2005 les droits de la compétition pour 130 millions d'euros. A cela s'ajoutent 5 millions d'euros engagés pour couvrir les coûts de production. Côté recettes, le groupe audiovisuel privé a engrangé 70 millions de recettes publicitaires brutes. Avec les diverses remises faites aux annonceurs, cette somme devrait fondre d'au moins 20 millions d'euros selon Le Figaro.
A ces 70 millions de recettes publicitaires s'ajoute le produit de la vente de 36 matchs en exclusivité à beIN Sports. Valorisées 60 millions d'euros, ces rencontres ont finalement été vendues pour 30 millions d'euros par TF1, comme la chaîne l'a annoncé dans son bilan financier de mi-année. Le groupe audiovisuel privé aurait donc essuyé au moins 55 millions d'euros de pertes avec ce Mondial 2014.
Un chiffre d'affaires en progression de 0,6%
La Coupe du monde a en conséquence pesé sur la rentabilité de TF1 au premier semestre 2014. Sur cette période, le groupe affiche ainsi un résultat opérationnel courant de 24,2 millions d'euros, en repli de 43,2% par rapport à l'année dernière sur la même période en raison notamment d'une hausse de 21 millions d'euros du coût des programmes sur ce premier semestre. Le chiffre d'affaires publicitaire du groupe est pour sa part en repli de 1,6% à près de 770 millions d'euros contre 782,5 l'année dernière.
La filiale de Bouygues termine cependant les deux premiers trimestres 2014 en affichant un chiffre d'affaires global en progression de 0,6% à 1,025 milliard d'euros dans un contexte économique difficile. Une progression imputable à la croissance des activités hors médias du groupe, tirées notamment par la vente des droits de la Coupe du monde à beIN Sports et le succès du film "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?", dont TF1 possède les droits.
