De l'eau pour les éléphants : Quand "Titanic" prend le train

Partager l'article
Vous lisez:
De l'eau pour les éléphants : Quand "Titanic" prend le train
Véritable contre-emploi pour son réalisateur Francis Lawrence, "De l'eau pour les éléphants" est une fresque hollywoodienne qui rappelle par moment "Titanic" et parvient à ne pas trop tomber dans les clichés. Un pari globalement réussi.

Virage à 180 degrés pour Francis Lawrence. Après le Los Angeles choatique de Constantine en 2005 et le New York post-apocalyptique bluffant de Je suis une légende en 2007, le réalisateur s'est engagé dans un projet bien loin de ces ambiances en adaptant le roman De l'eau pour les éléphants. Et même si on pouvait avoir quelques doutes, le résultat est tout sauf un nanar romantico-hollywoodien façon age d'ôr revisité - tout le contraire d'Australia qui, lui, se la jouait trop sérieusement Autant en emporte le vent.

Le Titanic du pauvre



Jacob Jankowski (Robert Pattinson, on ne rit pas) est un jeune immigré polonais qui voit sa vie basculer le jour où ses parents décèdent brusquement dans un accident de voiture. Désormais seul et sans attache, il échoue dans une troupe de cirque qui sillonne les États Unis en pleine période de récession. Afin de ne pas être éjecté, il se fait passer pour un pseudo-vétérinaire, utilisant ses maigres connaissances mais tombe rapidement sous le charme de la sublime Marlène (Reese Witherspoon), star de la troupe et femme du teigneux chefaillon dépressif August (le génial Christoph Waltz).

« Tu as plus de chances de voir des anges te sortir du trou de balle que de lui parler », ça vous revient ? Cette phrase de Titanic résume a elle seule l'enjeu du film. Tout d'abord parce qu'il est narré par Rob' Pattinson devenu vieux (Hal Holbrook). Ensuite, parce qu'on y retrouve l'élément matériel principal qui est le train, vecteur d'espoir et de nouveau départ. Enfin, après être embarqué dans l'aventure, il devient raide dingue de cette femme devenue objet mais glorifiée par son compagnon...

Une fresque hollywoodienne



A l'inverse de ses précédents films, Francis Lawrence n'use pas d'effets en surabondance, bien au contraire. ils sont utilisés ici avec parcimonie, la priorité étant donnée aux paysages, aux décors et aux animaux. On a droit à de très beaux plans, notamment lorsqu'on voit pour la première fois le cirque se monter dans un champ sur fond de levée du jour, ou lors d'une parade dans la banlieue de New York. On retrouve les codes de la fresque hollywoodienne. Non seulement à travers cette époque ou l'entertainement était le maître mot afin de compenser la période d'austérité très légèrement dépeinte, mais également cette romance qui semble impossible entre deux univers.

En ce qui concerne les acteurs, si Reese Witherspoon est sublime et juste, on en attendait plus de la part de Robert Pattinson. Traînant le poids de son rôle de vampire dans Twilight, on ne le sent pas très à l'aise malgré des lignes de dialogues qui se résument à 5 mots - face à un Christoph Waltz brillant mais qu'on aimerait bien voir désormais dans un autre registre que celui de Joe Dalton.

Au final, De l'eau pour les éléphants est un film qui embarque facilement le spectateur et on se surprend à le suivre sans faire d'histoire. Un pari réussi pour Francis Lawrence qui remplit son contrat avec cette commande marquée par une réalisation et un propos sont très sages.

Francis Lawrence
Francis Lawrence
D'autres films "Hunger Games" au cinéma ? "Tout le monde y pense" selon Francis Lawrence
Francis Lawrence réalisera la suite de "Hunger Games"
l'info en continu
Box-office : Le phénomène américain "Civil War" a-t-il réussi à détrôner "Kung-Fu panda" du sommet du classement français ?
Cinéma
Box-office : Le phénomène américain "Civil War" a-t-il réussi à détrôner "Kung-Fu...
"Je suis virée du plateau..." : Pascal Praud obligé d'interrompre son interview avec Marion Maréchal en direct sur CNews en raison de d'équité du temps de parole
TV
"Je suis virée du plateau..." : Pascal Praud obligé d'interrompre son interview...
"Quand on écrivait 'Mademoiselle Holmes', 'HPI' était notre référence" : La productrice de la série avec Lola Dewaere réagit aux ressemblances avec l'autre série de TF1
Séries
"Quand on écrivait 'Mademoiselle Holmes', 'HPI' était notre référence" : La...
"Secret Story 2024" : Le premier secret (déjà) découvert par les candidats
TV
"Secret Story 2024" : Le premier secret (déjà) découvert par les candidats
"Ce cas ne peut qu'émouvoir" : Des auditeurs offrent 45.000 euros à une femme surendettée dans "Les auditeurs ont la parole" d'Eric Brunet sur RTL
Radio
"Ce cas ne peut qu'émouvoir" : Des auditeurs offrent 45.000 euros à une femme...
Jacques Vendroux, Pierre de Vilno, Elisabeth Assayag : Europe 1 aménage sa grille des programmes entre 18h et 22h
Radio
Jacques Vendroux, Pierre de Vilno, Elisabeth Assayag : Europe 1 aménage sa grille...