Depuis la fin janvier, Michèle Alliot-Marie (MAM) était au coeur d'une controverse : une partie de la presse et l'opposition mettaient en cause sa proximité avec l'ancien régime autoritaire tunisien, dirigé par Ben Ali. Dans ses numéros successifs, Le Canard Enchaîné avait révélé que la ministre de la défense avait passé ses vacances de fin d'année en Tunisie alors que les premières manifestations se produisaient, avant de révéler que la famille Alliot-Marie avait effectué deux vols sur un jet privé appartenant à Aziz Miled, un homme d'affaires réputé proche de Ben Ali.
Finalement, pour mettre fin à la polémique, Michèle Alliot-Marie a été contrainte de démissionner de ses fonctions. Dans ses explications, la ministre n'a jamais convaincu ses détracteurs, ces derniers l'accusant même de mensonge. Pour eux, MAM a inventé une histoire en expliquant qu'elle a rencontré « par hasard » Aziz Miled sur le tarmac de l'aéroport. "Le Petit journal" avait même reconstitué la scène, ridiculisant ainsi les assertions de la ministre.
Finalement, la vérité provient peut-être de L'Express. Pourtant classé centre gauche, le newsmagazine de Christophe Barbier dédouane un peu Michèle Alliot-Marie : « Si elle a accepté de monter dans le jet privé de Aziz Miled, c'est parce que sa mère (qui l'accompagnait, NDLR), opérée récemment de la hanche, évitera ainsi deux heures de route sur une mauvaise chaussée. Pendant que les plus éminents de ses collègues au gouvernement ne comprennent pas pourquoi "elle n'a pas dit la vérité" (...), elle se réconforte des courriers de soutien reçus », explique L'Express.
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