Qui est à la manoeuvre dans le dossier "Guignols" ? Depuis mardi, la tension monte autour de l'avenir de l'émission satirique lancée en 1988 par Canal+. Mardi, puremedias.com révélait que Vincent Bolloré, le nouveau patron de Vivendi, avait décidé d'en finir avec ce programme dont il avoue en public peu goûter l'esprit moqueur. "La question des 'Guignols', vous me la réglez ! Faut s'en débarrasser !", aurait-il ainsi lancé récemment au directeur général adjoint de Canal+, Maxime Saada, selon L'Obs.
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Si Vincent Bolloré est médiatiquement en première ligne dans cette affaire, une question demeure cependant : agit-il de son propre chef ou exécute-t-il les volontés d'un autre ? D'après L'Obs, l'homme d'affaires breton pourrait en effet être en service commandé pour le compte de Nicolas Sarkozy.
Le très probable candidat à la présidentielle de 2017, ami proche de Vincent Bolloré, aurait ainsi multiplié ces dernières semaines les sorties contre "Les Guignols". "Tous ceux qui approchent le futur candidat à la présidentielle n'en reviennent pas : il est en boucle sur le sujet des 'Guignols', ce programme 'ringard', cette émission 'de merde'", écrivent ainsi nos confrères.
Dépolitiser les sociétés sensibles
La possible suppression des "Guignols" s'inscrit également dans la tradition de Vincent Bolloré de "dépolitiser" les sociétés "sensibles" dont il prend le contrôle. Ainsi, à l'institut CSA, racheté en 2006, ordre a été donné de ne plus faire de sondages politiques publics. Chez Havas, l'homme d'affaires a aussi demandé à ses communicants de ne plus avoir de contrats de conseils politiques. A deux ans de la prochaine présidentielle, Vincent Bolloré ne veut visiblement pas s'attirer d'ennuis avec la classe politique. Au risque de s'en créer de nouveaux ?
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