La holding publique de l'Audiovisuel extérieur de la France est en pleine tourmente. Cet automne, une affaire d'espionnage informatique a éclaté, jetant le doute sur la numéro 2 de l'AEF, Christine Ockrent, en raison de sa proximité avec les deux responsables. Cette accusation, réfutée en bloc par la journaliste, est alimentée par la publication dans la presse d'un rapport d'expertise réalisé par un cabinet privé sur ordre du PDG de l'AEF, Alain de Pouzilhac.
Malgré une médiation de Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture et de la communication, les deux patrons sont en guerre ouverte depuis plusieurs mois. Ils se renvoient tous les deux la balle de la mauvaise santé financière de France 24, la chaîne d'information internationale éditée par l'AEF. En effet, le quotidien La Tribune rappelle que les recettes publicitaires sont en berne et que France 24 fait face à des frais de fonctionnement en forte hausse.
Les proches d'Alain de Pouzilhac « accusent Christine Ockrent d'avoir recruté 30 journalistes non prévus au budget pour les versions francophones et anglophones, soit un surcoût de 3,5 millions d'euros par an (...) Mais Christine Ockrent dément avoir embauché ces 30 journalistes supplémentaires (...) Selon son entourage, elle a au contraire réduit les coûts », explique le quotidien économique.
De surcroît, France 24 va devoir faire face à une substantielle baisse de sa subvention étatique, passant de 328 millions à 294 millions d'euros d'ici 2013. « Face à cette impasse financière, un nouveau plan de départs volontaires est à l'étude », indique La Tribune. 80 personnes pourraient être concernées.
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