Une charte de 42 pages où il sera question de droit à l'image, d'utilisation des réseaux sociaux ou encore des missions du service public vient d'être adoptée par France Télévisions. Elle est présentée ce matin par Rémy Pflimlin, président du groupe, dans Le Journal du dimanche. Ce document, rédigé en partie par Thierry Thuillier, directeur des rédactions, sera communiqué à la rentrée à tous les collaborateurs du groupe.
Information "certifiée"
" Il s'agit d'élaborer un texte de référence (...) une relation de confiance avec ses téléspectateurs, en respectant un certain nombre de valeurs : la diversité et l'universalité, le respect de l'autre, l'ouverture au monde et l'innovation " explique le nouveau patron du groupe public. L'objectif, dans les journaux par exemple, est d'offrir une information " certifiée et validée par nos équipes ". A l'inverse du Web explique-t-il, " où on ne connaît pas forcément l'origine ni la traçabilité du flux d'informations ".
"Les réseaux sociaux ne sont en aucun cas une source"
" Dans notre charte, il est écrit noir sur blanc que l'urgence ne peut jamais prendre le pas sur la vérification de l'information. Les réseaux sociaux ne sont en aucun cas une source : ils ne donnent que des pistes " explique Rémy Pflimlin. Cette précision fait suite à l'affaire Dominique Strauss-Kahn, où les réseaux sociaux dont Twitter ont pris une immense place, les journalistes des rédactions n'hésitant pas à twitter leurs propres informations sur leur compte personnel.
Sur ce point, Rémy Pflimlin estime que si le journaliste exprime " une opinion personnelle en contradiction avec celle de l'entreprise, cela posera problème ". " Un journaliste est une signature, qui est identifiée à la maison. Quelqu'un qui signe sous son nom, sur un blog ou sur Twitter, engage son statut de représentant de la télévision publique. Il est tenu au respect des règles professionnelles " précise-t-il. Déjà, la chaîne Canal + avait mis en garde ses journalistes sur l'utillsation de Twitter. Mais pour des raisons différentes : Rodolphe Belmer, président de la chaîne, souhaite réserver la primeur de l'information à ses antennes.
