Gilles Bouleau savoure son installation réussie au 20 heures de TF1. Le journaliste a accordé trois pages d'interview à Paris Match cette semaine avec comme message principal un satisfecit sur les audiences en hausse de son journal qui a gagné 400.000 téléspectateurs depuis sa titularisation en juin dernier, suite au départ de Laurence Ferrari.
"4 minutes sur Staline sans perdre un téléspectateur"
Pour le magazine, Gilles Bouleau a posé en costume noir et blanc (et avec d'improbables baskets rouges aux pieds !). Le journaliste a surtout tenté de décrypter ce qui, selon lui, explique la bonne forme de son journal. "Le 5 mars, nous avons passé quatre minutes sur l'anniversaire de la mort de Staline, sans perdre un téléspectateur. Quand nous ouvrons par 12 minutes sur la guerre en Syrie, on pourrait nous dire que ce n'est pas le genre de TF1. Et pourtant !", note le présentateur qui estime faire un meilleur journal que son concurrent David Pujadas. "Le JT de France 2 est sensiblement plus long. Leurs choix sont moins drastiques. Et nous sommes meilleurs", lance-t-il.
Pour expliquer en quoi consiste sa patte, Gilles Bouleau indique avoir renoncé à traiter toutes les informations. "On ne pouvait plus avoir une vue exhaustive de l'information et de toute traiter sur un pied d'égalité. (...) Nous avons réfléchi à l'architecture, à la visibilité, à la maquette. (...) Pour éviter la banalisation et la lassitude il faut varier les longueurs, le rythme et faire des choix", analyse-t-il en précisant privilégier désormais les "sujets aboutis" pour remplir les 34 à 36 minutes du "20 heures".
"L'interview qui m'a le plus donné de satisfaction, c'est Michel Sardou !"
Ancien grand reporter, Gilles Bouleau confie regretter les déplacements. "Les voyages me manquent. Mais c'est passionnant la présentation. Il y a un aspect physique surprenant", confie-t-il avant d'avouer qu'il souhaite repartir sur le terrain dès qu'il ne sera plus aux manettes du 20 heures. Mais le journaliste explique également prendre beaucoup de plaisir à interviewer les hommes politiques comme les personnalités du sport ou de la culture qui viennent sur son plateau. Celui qui a pu interroger récemment David Beckham, confesse que de toutes ses interviews, celle qui lui a donné "le plus de satisfaction" était celle de... Michel Sardou !
