Grégory Montel : "'Le Grand Bazar" peut sans problème être la meilleure série autour de la famille"

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Grégory Montel : "'Le Grand Bazar" peut sans problème être la meilleure série autour de la famille"
Par Kevin Boucher Rédacteur
Chef de la rubrique audiences, Kevin Boucher est diplômé de lettres modernes et de sciences du langage. Passionné de télévision, de séries, de littérature et de cinéma.
Grégory Montel en interview sur puremedias.com
Grégory Montel en interview sur puremedias.com © PASCALITO/M6
Le comédien est à l'affiche de la nouvelle série de M6, qui arrive ce soir à l'antenne.

Il interprète Nicolas, un père de famille mixte et recomposée. Connu pour son rôle de Gabriel dans "Dix pour cent", Grégory Montel est ce soir à l'affiche du "Grand Bazar", la nouvelle série française de M6 produite par Elephant (société propriété de Webedia, éditeur de puremedias.com). La chaîne en propose les deux premiers épisodes, puis programmera les quatre suivants à partir du 9 juillet prochain. A cette occasion, puremedias.com a rencontré Grégory Montel pour évoquer avec lui cette nouvelle série.

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Propos recueillis par Kevin Boucher.

puremedias.com : Qu'est-ce qui vous a poussé à dire oui au "Grand bazar" ?
Grégory Montel : C'est le fait que Baya Kasmi soit à la réalisation. J'ai adoré son film "Je suis à vous tout de suite", sa tonalité. Et je sais aussi que c'est un duo d'auteurs avec Michel Leclerc qui m'a souvent fait vibrer, beaucoup ému et beaucoup fait rire. La deuxième raison, c'est que j'ai trouvé que nous étions dans la sphère de ces séries contemporaines, modernes et qui parlent de la vraie vie et tiennent un vrai thème, pas quelque chose de l'ordre seulement de l'amusement.

La saison 1 compte six épisodes. N'est-ce pas un peu court pour réussir à imposer une nouvelle série ?
Je ne pense pas. Cela fait six heures de proposition, six heures pour développer des personnages. Je pense que nous pouvons y arriver. Nous y sommes arrivés avec "Dix pour cent" par exemple. Je ne pense pas que ce soit un réel problème. Ce sont les personnages qui font une série. Vous savez, dans un film de 90 minutes, on a le temps de s'attacher aux personnages... (Il réfléchit) Et puis, ça génère un peu de frustration pour le téléspectateur, ce n'est pas plus mal !

Ils ont dit
"Si ça ne marche pas, je serai triste mais je n'ai pas envie de rentrer dans quelque chose de l'ordre de l'efficacité"
Grégory Montel

C'est une comédie autour de la famille. Un genre difficile avec une thématique difficile dans les séries françaises. Ressentez-vous une pression autour de cela ?
Je ne m'en soucie absolument pas. Sinon, nous rentrerions dans quelque chose d'efficace et la recherche de l'efficacité pour un acteur est ce qu'il y a de pire, car cela consiste à attraper tous les tics. Je pense que nous pouvons sans problème être la meilleure série autour de la famille. Je ne connais pas bien les autres mais j'ai al sensation que Baya l'a abordée de la manière la plus moderne qu'il soit. Et si c'est moderne, ce sera populaire. On nous disait la même chose sur "Dix pour cent". Tout le problème est de savoir les enjeux des personnages : sont-ce des enjeux restreints ou universels ? Dans cette série, nous avons des enjeux universels. Si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Je serai triste parce que j'ai pris du plaisir à composer ce personnage mais je n'ai pas envie de rentrer dans quelque chose de l'ordre de l'efficacité.

Si l'audience est là, une saison 2 devrait suivre. Vous êtes partant ?
Bien sûr !

Ils ont dit
"En France, nous avons souvent eu tendance à ne mettre qu'un héros parce que les acteurs le réclamaient"
Grégory Montel

Il y a des similitudes entre votre personnage de Nicolas dans "Le Grand Bazar" et Gabriel dans "Dix pour cent".
Ce qui est certain, c'est que nous sommes dans des personnages qui ne sont pas éminemment différents. Ils sont bienveillants, gentils, qui veulent le bien des autres, un petit peu dépassés par leur situation respective... Cela crée forcément des similitudes. Très sincèrement, j'ai l'impression d'avoir abordé ces deux personnages de façon très différente. Il y a une espèce de calme olympien chez Nicolas qui n'existe pas chez Gabriel, beaucoup plus touffu et diffus et qui n'a pas un grand sens de la responsabilité.

Comme "Dix pour cent", "Le grand bazar" est une série chorale. C'est important pour vous, en tant que comédien, de se dire que la série ne repose pas sur vos épaules ?
Je pense surtout que cela enrichit le scénario parce que cela crée tout un tas de situations qui font que le téléspectateur ne s'ennuie jamais. Nous pouvons raconter plusieurs histoires en une seule. Je suis pour le fait que les nouvelles séries soient chorales. Cela permet de brasser tout un tas de sujets et il n'y a pas de répétition. Regardez bien les grandes séries comme "Six Feet Under". Si elle est si magique, c'est qu'il y a plein de personnages. En France, nous avons souvent eu tendance à ne mettre qu'un héros - parce que les acteurs le réclamaient - mais je pense que ça ne suffit pas. On s'ennuie avec un seul personnage, il devient caricatural et on connaît forcément ses actions.

Ils ont dit
"Je suis un peu plus fainéant que Camille Cottin"
Grégory Montel

Le tournage de la saison 4 de "Dix pour cent" approche. On parle de Mimie Mathy, Jane Fonda...
Je crois qu'au final, nous n'aurons ni l'un ni l'autre. (Rires) En fait, on ne sait rien du tout. Nous avons des bruits de couloir mais pas plus. Mimie Mathy en tout cas ne sera pas la guest principale. Nous tournons cet automne.

Une série sur France 2, une série sur M6... Cela ne prive-t-il pas d'autres projets ?
Si si, bien sûr. Il faut que je trouve la solution pour mener à bien des projets : cinéma, théâtre... J'ai accepté des rôles récurrents donc je sais que, tous les 18 mois, je vais avoir 7 mois dédiés aux séries. Cela laisse 11 mois quand même. Quand je vois Camille Cottin, je ne sais pas comment elle fait ! (Rires) Elle est toujours sur un projet ! Quand je la vois, c'est en coup de vent. Elle a cette chance de pouvoir le faire. Moi, je suis un peu plus fainéant qu'elle. J'ai refusé plein de choses parce qu'elles ne me bottait pas énormément et j'ai des activités à côté : un lieu culturel dans le Sud de la France, mes enfants... et c'est très bien comme cela !

Quels projets pourraient vous plaire ?
Il faut qu'il y ait un sens dans mon métier de comédien. J'ai envie qu'il y ait une cohérence dans mes choix, que ce soit ambitieux. Je serais malheureux si j'étais juste le guignol. Cela me ferait de la peine. Je le vivrais mal humainement. J'ai envie de raconter quelque chose dans ce que je fais. J'adore l'humour, la dérision, mais j'ai envie que cela raconte quelque chose derrière. J'ai suffisamment souffert des sketchs bêbêtes des années 80.

Pour finir : est-il plus difficile de tourner avec des enfants comme dans "Le Grand Bazar" ou de grandes stars comme dans "Dix pour cent" ?
Tourner avec des stars n'est pas difficile. C'est un peu angoissant au début mais ce n'est pas difficile car ce sont toujours d'excellents acteurs, des gens qui ont l'intelligence de se mettre à notre hauteur, de comprendre leur rôle... Avec les enfants, cela peut être plus difficile parce qu'il faut les rassurer, faire en sorte qu'ils soient le plus naturel possible, qu'ils ne soient pas de petits chiens savants... Et là, la force du "Grand Bazar", c'est que les gamins sont extraordinaires, avec de vraies personnalités. Je n'ai jamais l'impression de voir un singe savant.

Grégory Montel
Grégory Montel
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