La Horde : (Re)bienvenue à Zombieland, en moins bien

Partager l'article
Vous lisez:
La Horde : (Re)bienvenue à Zombieland, en moins bien
Film en demi teinte, "La Horde" est assez faible au niveau du scénario et des dialogues, mais joue à fond la carte du divertissement. Bref, du cinéma de geeks pour les geeks, mais qui manque d'épaisseur. Sitôt vu, sitôt oublié.

Premier film du tandem Yannick Dahan/Benjamin Rocher, La Horde est aussi un premier semi-ratage. Car même si on aime Yannick Dahan - grand geek devant l’éternel, défenseur du cinéma de genre et journaliste hardcore sur le câble - il faut avoir le courage de dire que son film n'est pas franchement réussi et risque de faire un four au box office, ou, dans le meilleur des cas, de connaître un succès immérité.

Un manque d'originalité



Car le gros problème de La Horde, c'est sa multiplication de références. Le titre est déjà une citation (inconsciente ?) du film mythique de Sam Peckinpah, La Horde Sauvage. D'ailleurs, cette fascination pour Peckinpah se retrouve dans plusieurs scènes, dont une fusillade dans les escaliers, clairement pompée sur Guet-apens. Et ce n'est pas fini : Assaut, La Nuit des morts vivants, Une nuit en enfer, Shaun of the Dead, Blade 2... Le film ressemble à un catalogue de références, façon Kill Bill : Volume 1. Comme si les réalisateurs n'arrivaient pas à digérer leurs influences et à offrir quelque chose de neuf.

L'autre point faible du film est l'absence d'originalité et d'intelligence au niveau du scénario. Alors certes, Yannick Dahan et Benjamin Rocher jouent clairement la carte du premier degrés et ne s'encombrent pas de remplissages foireux. Seulement, la psychologie des personnages frise le zéro pointé, traités en surface et réduits à des rôles de pantin anti-héros qui doivent sauver leurs fesses. Pourquoi le duo ne s'est pas plus attardé sur certains passages scénaristiques ? Et pourquoi ne pas avoir éclairci les zones d'ombre du script ? Cela aurait au moins pu nous faire oublier les dialogues crétins et affligeants.

Bourrin, fun, et plutôt bien chiadé



On peut quand même louer les réalisateurs pour s'être investis corps et âmes dans ce film. Ils ont au moins le mérite de ne délivrer aucun message politique douteux (comme le navrant Frontières) et d'offrir un divertissement bourrin et fun plutôt bien chiadé, question réalisation. La lumière est sympa, les scènes d'action plutôt crédibles et les maquilleurs ont fait du bon boulot.

Reste un casting en demi teinte, avec un Eriq Ebouaney charismatique mais en retrait, un Jean-Pierre Martins plus à l'aise dans l'action et Claude Perron, impeccable. Le seul qui est vraiment à sauver est Yves Pignot, gouailleur et vieux brisquard, qui apporte une touche d'humour pas déplaisante au film.

Yannick Dahan
Yannick Dahan
l'info en continu
"Danse avec les stars" : Keiona éliminée, Inès Reg sauvée... Qui sont les 3 couples finalistes de la saison 2024 ?
TV
"Danse avec les stars" : Keiona éliminée, Inès Reg sauvée... Qui sont les 3...
"Si j'avais pu pousser pour qu'il n'y ait que des femmes" : Redouane Bougheraba regrette qu'il y ait peu de femmes dans "Au Micro"
TV
"Si j'avais pu pousser pour qu'il n'y ait que des femmes" : Redouane Bougheraba...
"Têtu" : Le groupe SOS et la fondation Le Refuge annoncent la reprise du magazine dédié aux questions LGBTQIA+
Presse
"Têtu" : Le groupe SOS et la fondation Le Refuge annoncent la reprise du magazine...
Netflix dépasse à nouveau les attentes et atteint les 270 millions d'abonnés dans le monde
Audiences
Netflix dépasse à nouveau les attentes et atteint les 270 millions d'abonnés dans...
Face aux audiences décevantes, TF1 déprogramme en urgence la série "Dr Bash" dès mercredi prochain
TV
Face aux audiences décevantes, TF1 déprogramme en urgence la série "Dr Bash" dès...
"New-York unité spéciale" : Confondue avec son personnage d'Olivia Benson, Mariska Hargitay interrompt le tournage de la série pour venir en aide à une petite fille
TV
"New-York unité spéciale" : Confondue avec son personnage d'Olivia Benson, Mariska...