Veronic Dicaire : "Oh la la, on va travailler l'accent !"

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Veronic Dicaire : "Oh la la, on va travailler l'accent !"
Par Charles Decant Rédacteur en chef

Rédacteur en chef de puremedias.com, Charles Decant est diplômé de Sciences Po Paris. Après un passage chez Universal Music, il a rejoint l'aventure puremedias.com en 2007 et se spécialise notamment dans...

Veronic Dicaire
Veronic Dicaire © Crédits : Abaca
Ce soir, M6 lancera "X-Factor", télé-crochet qui succède à "Nouvelle Star". La franco-canadienne Veronic Dicaire, membre du jury, nous parle du concept et évoque les castings, les conseils qu'elle donnera à ses protégés et sa rigueur.

Ce soir, M6 donnera le coup d'envoi de X-Factor, le format de télé-crochet numéro un dans le monde. L'émission succède à Nouvelle Star et à une première saison sur W9 dont M6 tente de se distancer. Exit Alexandre Devoise, remplacé par Sandrine Corman et bienvenue à un nouveau jury composé de Christophe Willem, Veronic Dicaire, Henry Padovani et Olivier Schultheis.

La franco-canadienne Veronic Dicaire, imitatrice et chanteuse à la technique impressionnante, évoque pour puremedias.com son expérience au Québec et explique comment elle l'aidera à conseiller les candidats qu'elle coachera. Elle revient également sur les castings, les fous rires impossibles à retenir ou encore sa rigueur « à l'anglo-saxonne ». Entretien.

« X-Factor est un concept vraiment humain »



Pourquoi avoir accepté de participer à X-Factor ?
D'abord qu'ils aient pensé à moi, la franco-canadienne pour faire partie d'un concours français, ça m'a beaucoup touchée. Et le défi, le challenge en fait. Quand on m'a présenté le concept et qu'il y avait un volet coach, ça m'a touchée parce que j'adore mon métier. Et partager avec des gens qui n'ont pas nécessairement l'expérience et qui commencent dans ce milieu, moi ça m'a tout de suite plu. Au Canada par exemple, au début dans ma carrière, j'allais rencontrer des jeunes et leur expliquer mon métier. Et moi c'est ce que j'adore le plus, expliquer mon métier. L'idée d'accompagner les candidats aussi quand on aura les primes, parce que je suis certaine qu'on aura des moments où il y aura des candidats qui seront impressionnés. Et de juste leur dire de profiter du moment, parce que ce qu'ils vont vivre sur ce concours, c'est quand même exceptionnel, c'est une expérience très professionnelle donc je leur dirai : "Ecoutez, ce que vous vivez, ça va peut-être être la première ou dernière fois, on ne sait pas ce que la vie vous réserve, mais profitez-en. Il faut profiter de ce moment là". Parce que moi j'ai eu des moments où je devais profiter, comme par exemple lorsque j'ai fait la première partie de Céline Dion à Montréal, c'est ce qu'on m'avait dit et j'ai profité au max. Je me rappelle de tout ça et c'est un bagage que j'ai en moi maintenant, personne ne peut m'enlever ça. Donc aux concurrents, concurrentes et groupes qui passeront sur nos scènes, sur la scène de X-Factor, moi je tiens à leur dire ça.

En tant que téléspectatrice vous êtes cliente de ce genre d'émissions, des télé-crochets ?
Chez nous d'abord on n'en a pas beaucoup, au Québec on avait la Star Académie. C'est sûr que les American Idol et tout, il y a eu plusieurs concours mais j'étais moins accro. Sauf que quand j'ai découvert le X-Factor anglais, parce que je suis allée écouter évidemment, j'ai accroché. J'ai accroché parce que j'avais hâte de voir qui les juges avaient comme catégorie et donc de suivre après. Moi, honnêtement, ce n'est pas parce que j'en fais partie, mais franchement c'est un concept qui est vraiment super et humain. Vraiment humain. Quand j'ai regardé en Angleterre, j'ai adoré voir Cheryl Cole avec ses candidates, voir l'évolution, où elle les a amenées, voir comment elle partageait avec elles. C'est vraiment ce volet-là qui m'a touchée.

« Il faudra défendre nos choix jusqu'à la fin »



Justement, il y a un côté très humain, qui rend compliqué de refuser ou de dire non à des gens. Est-ce que vous appréhendiez ça et est-ce que c'était encore plus dur en vrai ?

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Oui c'est plus dur en vrai ! C'est plus dur en vrai parce que, premièrement on n'est pas toute seule, on est quatre, on a chacun nos idées. Donc il fallait d'abord faire valoir nos idées et nos points par rapport à certains candidats. Aussi parce qu'on aura la suite qui va être très difficile, oui effectivement. Parce qu'on n'a pas nécessairement tous l'expérience de ce genre de concours-là, pour la plupart c'est notre première fois. Mais en même temps c'est ce qui fait qu'on est vrais, qu'on est nous-mêmes, on ne joue pas aux juges. Le fait que pour la suite on devra éliminer les gens, c'est vrai que ça va être difficile.

Oui parce qu'il y en a trois que vous allez devoir éliminer vous-même quand vous devrez choisir vos trois finalistes...
Oui, oui ! Ce ne sera pas la faute des autres jurés, c'est vrai que ça va être moi qui vais devoir les éliminer. Mais en même temps, il y en a pour qui ce sera peut-être plus évident, comme ça l'a été pour certaines étapes du concours. Parce qu'il y en a qui ne seront peut-être pas capables de franchir la prochaine marche, parce que la pression sera trop énorme. Mais si ça se trouve, ils seront peut-être aussi très bons tout le monde... Alors là, ça va peut-être compliquer les choses ! (Rires) Mais en même temps, c'est ça la beauté du concours. Il y en a qui ne seront peut-être pas d'accord avec nos choix, mais nous, si on voit qu'ils ont le potentiel de devenir la future star, ça n'en revient qu'à nous. Et il faudra défendre nos choix jusqu'à la fin !

« Il y a eu des moments où on a eu des fous rires »



Dans ce rôle de juré justement, êtes-vous surprise par certaines de vos réactions, décisions ou phrases que vous avez pu dire ? Vous êtes-vous trouvé trop dure ou trop gentille ?
Quand on avait des gens... spéciaux, c'est vrai que c'était un peu difficile de se retenir. Il y a eu des moments où on a eu des fous rires. Et en même temps tu te dis "Mon Dieu, c'est impoli !", parce que la personne qui est devant nous, elle est convaincue qu'elle a le potentiel de faire une star. Mais en même temps, ça ne marche pas, quoi. Donc oui, il y a eu des moments où j'ai eu des petits fous rires et je me disais "Ô mon Dieu, j'espère que ce ne sera pas déplacé ! ". Et en même temps, quand je me retournais et que je voyais mes amis et mes compatriotes rire autant que moi, je me disais "Ok, ça va ! ".

Donc pas de regret ?
Non, il n'y a pas eu de ces moments où j'ai regretté parce que je me disais "ça venait de mon fond" comme on dit chez nous, ça venait du coeur et c'était vraiment sincère. Ce qui est bien avec ce concours-là, en fait avec l'équipe qui nous a entourés et autant les producteurs que la chaîne, c'est qu'ils nous ont vraiment demandé de ne pas jouer aux juges. Et moi donc, je n'étais pas là pour dire "Vous n'êtes pas bon". On n'est pas là pour jouer à quelque chose, je suis Véronic Dicaire, qui arrive avec toutes ses connaissances pour essayer de mieux choisir la personne qui a le potentiel. Mais là, si ça se trouve quand ça va être diffusé, je pourrai peut être dire "Oh non! Je n'ai pas eu cette réaction-là ! " (Rires) Je suis une personne très spontanée, mais je ne pense pas que je vais regretter des réactions.

« J'ai galéré pour y arriver »



Ce genre d'émissions propulse des gens qui n'ont pas forcément galéré pendant des années, qui n'ont pas connu le côté difficile. Est-ce que ce n'est pas dangereux aussi ?
Je pense que si... C'est vrai qu'il y a une catégorie de gens qui disent qu'il faut galérer dans la vie pour y arriver. Moi j'en ai fait partie de ces gens. Ça fait longtemps que je travaille très très fort au Québec. Ça fait plus de dix ans que je fais ce métier-là et c'est sûr que moi, je me dis qu'il faut peut-être vivre certaines expériences avant. Et en même temps, quand je vois des concours comme celui-ci, je me dis que c'est la nouvelle façon de faire ce métier. C'est la nouvelle façon, il faut être "obvious", c'est l'évidence en fait. Maintenant, là où moi je vais bien prendre mon rôle de marraine au sérieux, c'est qu'avec ma catégorie, je vais être mère poule je pense. Je vais bien encadrer mes candidats, leur dire, "écoutez, faut pas s'asseoir sur ses lauriers, faut être intelligent". Parce que moi j'ai vu des gens au Québec ne pas remporter de concours mais vivre de ce métier-là, sinon plus que les gagnants, donc il faut bien jouer ses cartes !

D'un côté il faut les encourager mais aussi les mettre en garde...
Les encourager d'abord. Les mettre en garde, c'est un gros mot je trouve. Il faut être dans le moment présent, moi je pense que c'est ça qui va être important.

En termes de carrière, est-ce qu'il ne faut pas aussi toujours penser à ce qu'on fera par la suite ? Se dire "si je fais telle chose, quelles seront les conséquences" ? Comme sortir un album trop vite par exemple...
Oh oui, tout à fait ! il faut bien s'entourer des bonnes personnes, tout à fait oui. Je pense que je vais les encadrer et leur dire en fait que s'ils ne gagnent pas ce concours-là, ça ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas faire carrière. Au contraire, ils ont peut être la chance de faire une très très belle carrière. Donc c'est une vitrine ce concours-là, c'est une nouvelle façon de faire le métier. Ça ne veut pas seulement dire que s'ils ne gagnent pas, ils ne sont pas capables de le faire.

« Si tu n'es pas sérieux, tu ne peux pas faire ce métier-là »



Dans la présentation qu'a fait M6 de vous, on dit que vous allez apporter "votre rigueur à l'anglo-saxonne". Comment la décrire ?
Chez nous, j'ai eu la chance de faire partie de la comédie musicale "Chicago" et on a été éduqués par des gens qui avaient une certaine rigueur effectivement. Pour moi c'est tout à fait normal mais on me l'a souvent dit "Ah non, ce n'est pas comme ça qu'on fait chez nous". Donc c'est vrai que pour moi, la discipline c'est archi-important. Si tu n'es pas sérieux, tu ne peux pas faire ce métier-là. Laisse tomber, fais autre chose. Il ne faut pas prendre ça comme une fête. La catégorie que j'aurais, n'ayez crainte que je vais leur communiquer ça ! Et il faut écouter. L'écoute est archi importante pour moi. Il ne faut pas faire le con, quoi ! C'est un métier dans lequel beaucoup de gens aimeraient être à la place des candidats, donc il faut prendre ça au sérieux. Mon rôle de marraine, de coach, de mentor est très très important. C'est peut-être là mon côté anglo-saxon et aussi l'accent. Je vais travailler l'accent anglais aussi pour les chansons parce qu'il y en a une des candidates que j'ai vues et je me suis dit "Oh la la, on va travailler l'accent !". Là aussi, mon côté anglo-saxon va entrer en ligne. C'est vrai qu'on est très carré chez nous, on a une façon de travailler qui est très très carrée.

Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous feriez si un de vos candidats était très bon, mais que vous ne l'aimiez pas du tout humainement ?
Je pense que je ne me gênerai pas pour lui dire d'une façon très diplomate, à cette personne-là... Peut-être que je vais lui dire, "convaincs-moi que je peux te prendre, qu'on peut passer ensemble la prochaine étape". Je suis une personne qui est très humaine, j'essaie toujours de voir... Il y a la façade mais il y a un arrière aussi. Je me laisse une chance. Je ne pourrai peut-être pas répondre à votre question tout de suite, mais tout le monde a une histoire. Je ne vais pas jouer à la psychologue là, mais il y a toujours quelque chose. Je suis une personne très positive donc je vais peut-être m'en servir pour travailler avec cette personne-là. J'essaie toujours de trouver du positif dans tout, sans être naïve, mais de toujours travailler dans le positivisme.

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