Elle n'était là que pour parler de Dieudonné. Et rien d'autre. Mardi soir, Isabelle Balkany, invitée de "C à vous" sur France 5, a été interrogée par Anne-Sophie Lapix sur la plainte déposée contre X par la mairie de Levallois-Perret, dont elle est adjointe, après la diffusion sur internet d'un clip de soutien à Dieudonné tourné dans la ville par un groupe de jeunes effectuant de nombreuses "quenelles".
Naturellement, la journaliste l'a aussi interrogée sur les affaires judiciaires en cours concernant son couple. Patrick Balkany, son époux, est suspecté de détournement de fonds publics pour avoir fait travailler son chauffeur (un policier municipal) lors de déplacements personnels. Il est aussi visé par une enquête pour blanchiment de fraude fiscale.
Mais pas question pour elle de commenter ces affaires. "La justice s'intéresse aussi à vous...", commence par demander Anne-Sophie Lapix, avant d'être interrompue par l'élue : "Madame Lapix, on va se mettre d'accord. Vous m'avez très courtoisement interrogé et m'avez demandé de venir sur un fait précis...". "Il y a des questions qui se posent", tente la journaliste. "Vous me réinviterez, c'est tellement charmant de venir chez vous", ironise Isabelle Balkany dans un grand sourire.
"C'est normal que les journalistes vous posent des questions"
Mais rien n'arrête Anne-Sophie Lapix, qui rappelle les enquêtes par lesquelles le couple Balkany est visé, notamment les soupçons sur leur "maison luxueuse" à Saint-Martin. Qu'importe, son invitée fait la sourde oreille : "C'est vous qui le dites, je ne vais répondre à aucune de vos questions, je suis venue pour vous parler...".
"C'est normal que les journalistes posent des questions", tente une nouvelle fois Lapix. "Non madame !", lance froidement Isabelle Balkany, prétextant un droit au respect de sa vie privée. "Vous m'avez invité pour un fait précis, j'ai d'ailleurs dit à votre collaboratrice que je venais uniquement si c'était sur ce fait précis". Isabelle Balkany rappelle qu'elle est en campagne électorale, ne devant des réponses sur ses ennuis judiciaires qu'à ses seuls administrés. "Et à la justice !", lance Lapix. "Vous n'êtes pas auxiliaire de police que je sache", tranche son invitée. Si vous avez raté cet échange, puremedias.com vous propose de le voir.
