Les Sociétés des journalistes (SDJ) de France Télévisions ne veulent plus discuter avec Michel Field. C'est ce qu'affirme un communiqué publié cet après-midi par les SDJ de France 2, France 3 et francetvinfo. Il fait suite à la décision de Delphine Ernotte de maintenir Michel Field à son poste après le vote massif d'une motion de défiance contre lui mardi.
Dans un entretien au Monde, la présidente de France Télévisions annonce qu'elle lui renouvelle sa confiance en reconnaissant cependant l'existence d'un "malaise" au sein de l'information de France Télé. Voulant visiblement apaiser, la patronne de France Télé a missionné Alain de Chalvron, correspondant à Pékin, pour qu'il "propose des solutions d'amélioration".
Une réponse qui "n'est pas à la hauteur"
Cette initiative n'a pas suffi à calmer les journalistes de France Télévisions. Selon eux, "la réponse de Delphine Ernotte n'est pas à la hauteur de l'inquiétude exprimée mardi lors du vote de la motion de défiance". Déplorant une prise de parole dans la presse plutôt que face aux rédactions, les SDJ regrettent aussi l'installation d'une "mission aux faux airs de comité Théodule". Selon eux, ce dernier montre que Delphine Ernotte n'a pas de réponse à apporter à la crise actuelle.
Et les représentants des journalistes d'ajouter : "La question posée à l'issue du vote de mardi reste entière : comment continuer à travailler avec un directeur de l'information en qui moins de 20% des journalistes de France Télévisions ont confiance ?". Avant de préciser qu'ils "considèrent pour le moment Delphine Ernotte comme leur seule interlocutrice légitime".
