Joker de Jean-Pierre Pernaut entre 1998 et 2020, Jacques Legros a présenté les éditions du "13 Heures" de TF1 consacrées à la mort et aux obsèques de son célèbre ancien collègue. Dans une interview à "Télé Loisirs", publiée ce mercredi, il décrit le choc que représente pour lui la disparition, le 2 mars dernier, à 71 ans, de la star du "13 Heures". "Je l'ai vécu comme un coup de poing, un 'uppercut'. On savait qu'il n'allait pas bien mais on n'était pas prêt à ça...", confie-t-il.
"Je suis un homme, je ne peux pas tricher"
Dans la foulée, l'ancien co-animateur de "Plein les yeux" et des "30 histoires..." sur TF1 a téléphoné à sa femme pour lui partager la nouvelle. "Mais il fallait réagir vite car on avait un journal à préparer. Le lendemain, on a fait un JT très compliqué. Il y avait également l'Ukraine ainsi qu'une interview du Premier ministre Jean Castex. J'ai traité dans ma carrière beaucoup d'attentats, de catastrophes... Mais là, je me suis dit : 'Comment va-t-on faire ?'", poursuit-il.
À l'heure où retentit le générique, l'émotion de Jacques Legros est palpable. "On était détruits", reconnaît-il. "Honnêtement, j'ai fait le journal les poings fermés. Le plus dur était le jour des obsèques (le 9 mars, ndlr) car il y avait une tristesse infinie. C'était dur, que c'était dur... Je suis un homme, je ne peux pas tricher, j'ai mes émotions. Mais il fallait quand même tenir la barque. C'était toute la complexité de ce JT", témoigne Jacques Legros.
"Mon devoir était de faire le journal"
Le journaliste n'a pour autant pas hésité longtemps avant de présenter ces hommages à son confrère. "J'ai estimé qu'en tant que joker officiel de Jean-Pierre pendant 25 ans, mon devoir était de faire le journal, comme je devais le faire quand Jean-Pierre n'était pas là. J'étais plus utile à cette place qu'à l'église Sainte-Clotilde (lieu de la cérémonie des obsèques, ndlr)", conclut-il.
