Télérama publie une longue (mais très discrète) interview du Chef de l'Etat à propos de "La Conquête", film dont il est le héros malgré lui.
Il n'ira pas le voir. « Par respect pour Carla » mais aussi parce que « trop de narcissime rend fou ». Nicolas Sarkozy, héros malgré lui du film La Conquête, livre pour la première fois sa réaction à nos confrères de Télérama cette semaine. Une longue interview, en forme de tribune, dont le magazine ne se vante pas. Ni en Une, ni en pages intérieures. C'est à se demander si Télérama assume son scoop...
"Je ne verrai pas ce film"
« Je n'ai pas envie de voir La Conquête explique-t-il. En général, je ne lis pas ce qu'on écrit sur moi. Parce que je ne suis jamais content. Si c'est critique, je trouve ça injuste ; si c'est laudateur, ça ne l'est jamais assez ». Mais Nicolas Sarkozy souhaite « respecter la liberté d'expression ». « On s'attendait à ce que j'essaie de m'opposer à ce qu'il aille à Cannes ou encore à ce que je veuille voir le film avant la projection pour contrôler ce qui s''y dit. Pas du tout ! J'aime trop le cinéma pour me plaindre (...) Mais pour protéger ma santé mentale (...) je ne verrai pas ce film » explique-t-il.
Racontée à la manière d'un thriller, La Conquête plongera ses spectateurs dans les coulisses de l'accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy. C'est Denis Podalydès qui a été choisi pour jouer le rôle du futur Chef d'Etat. La ressemblante est troublante, comme celle des autres acteurs de cette folle course à l'Elysée. On y retrouvera le directeur adjoint de campagne du candidat, Laurent Solly, interprété par Grégory Fitoussi, le directeur de la communication Franck Louvrier, interprété par Mathias Mlekuz, la porte-parole du candidat, Rachida Dati interprétée par Saïda Jawad ou encore Cécilia Sarkozy jouée par Florence Pernel.
« Je n'ai pas besoin de me voir en personnage de fiction pour connaître la part de création, d'art presque qu'il peut y avoir dans le rôle de président de la République (...) Vous savez, chaque acte dans la vie d'un président est une forme de création » conclut le président de la République.