"Ils ne savaient pas comment gérer l'interview", assure Philippe Poutou. Le candidat NPA à la présidentielle est revenu hier auprès de Buzzfeed, sur son passage dans "On n'est pas couché" samedi, qui a été énormément commenté sur les réseaux sociaux. En effet, dès le début de l'interview politique sur France 2, un fou rire a éclaté entre tous les invités, à l'exception de Philippe Poutou, après la difficulté de Vanessa Burggraf à poser une question sur les licenciements.
"Ils sont dans l'entre-soi"
"Je ne comprends pas qu'ils aient gardé la séquence au montage. Le malaise était plus de leur côté que du mien. Ils passaient beaucoup de temps à répéter la question, alors que tout le monde l'avait bien comprise. Ils n'arrivaient pas à démarrer la discussion", s'est plaint celui qui a recueilli 1,15% des voix à l'élection présidentielle de 2012. Il a ajouté : "Est-ce que ça veut dire qu'ils me prennent pour un rigolo ? Qu'ils se foutent du chômage ? Je pense qu'ils ne sont pas habitués à ce genre d'interview."
Philippe Poutou a expliqué qu'"avec un politicien, ils savent faire", car "c'est quelqu'un de leur milieu". "Mais quand c'est un ouvrier, ce n'est pas pareil je pense. Est-ce que Vanessa Burggraf a déjà eu en face d'elle un ouvrier qui fait de la politique bénévolement ?", s'est-il interrogé, précisant qu'"au-delà de la question du mépris, (il) pense qu'il y a quelque chose qu'ils ne comprennent pas". Selon lui, "la télé est très nombriliste", "c'est un milieu qui est fermé, où ils sont dans l'entre-soi. Dans des tas d'émission on le voit : ils plaisantent entre eux."
"On devrait les envoyer bouler"
Celui qui est crédité de 1% d'intentions de vote pour mai 2017 a avoué qu'il y avait "des interviews où c'est terrible, quand on est cantonné au rôle du petit qui ne sert à rien, on est pris de haut". "On essaie d'être correct mais c'est vrai que parfois, on se dit qu'on devrait les envoyer bouler", a-t-il poursuivi à ce sujet, avant de dénoncer l'invisibilité sur les plateaux des syndicalistes, qui sont "rarement" invités.