Le divorce est définitivement consommé entre Philippe Val, ex-patron de Charlie Hebdo et Charb, son successeur. Dans un édito saignant cette semaine, le dessinateur de l'hebdomadaire satirique s'en prend indirectement aux patrons de France Inter.
Reprochant à la station publique un « boycott total » de Charlie Hebdo - notamment le dernier appel des 47 palmés de l'Education nationale qui n'a pas été à l'antenne -, Charb parle d'une revue de presse « aux mains de sarkozystes pommadés ». « Pas besoin d'avoir sa carte de journaliste pour faire la revue de presse à France Inter, il me semble que la carte UMP devrait suffire » lâche le dessinateur. L'actuel titulaire de la revue de presse, Bruno Duvic, pouvant être difficilement taxé de sarkozyste, cette critique assassine s'adresse à Philippe Val, patron de la station publique et Jean-Luc Hees, à la tête de Radio France.
Une nomination controversée
Depuis la nouvelle loi sur la procédure de nomination des patrons de l'audiovisuel public transférant ce pouvoir au Président de la république, Jean-Luc Hees et Philippe Val sont souvent taxés par leurs détracteurs de « sarkozystes ». Les licenciements de Didier Porte et Stéphane Guillon en juin de France Inter ont amplifié les critiques d'une radio « à la botte du pouvoir politique ».