Rachat de T-Mobile : Free tente de s'exporter aux Etats-Unis

Free tente l'aventure outre-Atlantique. Hier, le Wall Street Journal révélait que l'opérateur télécom français avait pour intention de racheter son homologue américain T-Mobile US. Une information confirmée quelques heures plus tard dans un communiqué par Iliad, la maison mère de Free. Comme le rapportent Les Echos, la holding de Xavier Niel a expliqué avoir offert 15 milliards de dollars en cash, soit 11,2 milliards d'euros, pour racheter 56,6 % du capital de l'opérateur, à 33 dollars par action, valorisant ainsi l'opérateur américain à près de 27 milliards de dollars.

"Cette offre a le soutien intégral de Xavier Niel et a été approuvée unanimement par le conseil d'administration d'Iliad", a précisé Iliad dans son communiqué. La société française a expliqué tabler sur des synergies d'environ 10 milliards de dollars.

Pari audacieux

C'est la première fois que l'entreprise télécom française tente de s'exporter ainsi hors de l'Hexagone (hors investissements personnels de Xavier Niel). Free a choisi pour cela rien de moins que le deuxième plus gros marché des télécoms après la Chine. Comme le rappellent Les Echos, la plus grosse acquisition pour Free remonte ainsi à 2008 avec le rachat d'Alice pour 775 millions d'euros.

Le pari est donc très audacieux, d'autant plus que Free devrait être en concurrence pour ce rachat avec l'opérateur américain Sprint. A cela s'ajoute le fait qu'en bourse, T-Mobile US pèse plus qu'Iliad avec une valorisation à un peu moins de 19 milliards d'euros, contre 12 milliards d'euros pour l'entreprise de Xavier Niel. Quoiqu'il arrive, le patron français a déjà reçu sur Twitter les félicitations de Fleur Pellerin, ancienne ministre déléguée à l'Economie numérique devenue secrétaire d'Etat au commerce extérieur.

 

Bravo à Xavier Niel qui incarne l'esprit de conquête dont nous avons besoin ! @Xavier75 #TMobile

- Fleur Pellerin (@fleurpellerin) 31 Juillet 2014