Le 22 mai au plus tard, le CSA dira qui présidera le groupe France Télévisions pour les cinq années à venir. A trois mois de cette décision très attendue, la campagne entre dans sa phase active puisque les candidats ont jusqu'au 26 mars pour déposer leur dossier de candidature. Si Rémy Pflimlin n'a toujours pas fait part de ses intentions, les candidats sont nombreux.
En coulisses du moins, puisque les candidatures devraient rester secrètes ! Pour l'instant, seuls Alexandre Michelin, l'actuel directeur général de Microsoft MSN et ancien dirigeant de France 5, et Serge Cimino, journaliste à France 3 et syndicaliste, sont officiellement sortis du bois. Plusieurs personnalités pressenties ont nié leur candidature pour ce que Nagui qualifie de "pire job dans les médias".
"Simplifier et rationaliser" les objectifs
Avant de se lancer officiellement dans cette course à la présidence, la plupart des candidats attendaient les conclusions du rapport commandé à Marc Schwartz, l'ancien directeur financier de France Télévisions. Le gouvernement, qui décide le budget de la télévision publique, entend ainsi donner la feuille de route du futur boss. Une vision qui diverge parfois de celle dessinée par le CSA.
Ce midi, les ministres Fleur Pellerin, Emmanuel Macron, Michel Sapin et Christian Eckert ont tenu une conférence de presse pour "simplifier et rationaliser" les objectifs de la télévision publique, comme le rapportent les conclusions de la ministre de la Communication dont Le Monde a eu connaissance. "Nous devons passer d'une logique de tutelle à une logique actionnariale avec France Télévisions", a également préconisé le ministre de l'Economie.
Prime à l'info
FTV : sur la cration d'une chane d'info en continu "Il appartiendra aux candidats de faire des propositions" @fleurpellerin #mediaslemag
— Mdias le magazine (@Mediaslemag) March 4, 2015
"@Francetele doit faire preuve d'audace crative, proposer des formats innovants et des critures nouvelles" @fleurpellerin
— Ministre CultureCom (@MinistereCC) March 4, 2015
Underwood ou Nyborg ? @fleurpellerin veut du House of Cards ou du Borgen sur @Francetele
— Alexis Delcambre (@alexisdelcambre) March 4, 2015
Autre chapitre important : la création française, dont France Télévisions est l'un des principaux argentiers. Objectif pour le gouvernement : que les programmes français, et notamment les fictions, s'exportent davantage. L'actionnaire engage le groupe à prendre à l'avenir plus de risques sur ce terrain-là et à moins raisonner en termes d'audience. Pour résumer, le gouvernement veut moins d'unitaires avec des starlettes 100% françaises et plus de séries de type "Borgen".
.@Francetele doit "faire une tlvision qui ressemble aux Franais et reflte leur diversit" @fleurpellerin #AudiovisuelPublic
— Ministre CultureCom (@MinistereCC) March 4, 2015
Le gouvernement veut que le groupe séduise davantage les jeunes, dans toute leur diversité. Un voeu louable mais difficile en pratique comme en témoignent les difficultés de France 4 et du Mouv'.
Ressources en baisse
.@MichelSapin "les ressources publiques alloues @Francetele seront 'au mieux' stables en 2015/16/17".
— Gilles BRUNO (@gillesbruno) March 4, 2015
Mais, après avoir imposé à Radio France le régime sec, le rapport était surtout attendu sur le plan budgétaire. Après avoir fortement baissé depuis le début de mandat de Rémy Pflimlin, les ressources devraient continuer leur décrue. L'Etat exige ainsi des réformes au risque de voir se réduire le périmètre du groupe. "L'Etat considère que maintenir cinq chaînes hertziennes ne sera possible, dans le cadre économique des cinq prochaines années, que si des réformes de gestion ambitieuses sont réalisées", explique le document de synthèse, révélé par Le Monde.
.@EmmanuelMacron : "nous devons passer d'une logique de tutelle une logique actionnariale avec @francetele" pic.twitter.com/gaXjVMRFzg
— Gilles BRUNO (@gillesbruno) March 4, 2015