Après l'attaque d'Aurélie Filippetti sur "la course à l'audimat" de France Télévisions, la réponse du patron des chaînes publiques, Rémy Pflimlin. "La ministre a dit cela dans un très grand entretien où elle a dit beaucoup d'autres choses. La course à l'audimat, c'est faux. Il n'y a pas de course à l'audimat sur France Télévisions", a-t-il expliqué mercredi matin sur France Info.
Quelques jours plus tôt, la ministre de la Culture avait dénoncé une "course à l'audimat, sur le même terrain que les chaînes commerciales", comme Nicolas Sarkozy l'avait fait en 2007 lors de l'annonce de la suppression de la publicité après 20 heures. Elle avait ainsi annoncé annonce "une réflexion en cours" pour "réorienter les choses vers une vraie mission de service public."
Ambition, obsession
Rémy Pflimlin a étayé sa position en dénonçant la programmation verticale des chaînes privées en soirée, avec parfois plusieurs épisodes de séries américaines diffusées les uns après les autres. En opposition aux chaînes de France Télévisions, qui proposent de véritables secondes partie de soirée. "Nous avons l'ambition de l'audience, pas l'obsession de l'audience", a ainsi assuré le patron du service public.
Un peu plus tôt sur Europe 1 , Aurélie Filippetti revenait sur ses déclarations qui ont surpris bon nombre d'acteurs du secteur. "On peut avoir un public très vaste avec des émissions de qualité (...) Il y a des émissions de qualité qui trouvent leur public (...) On a trop souvent tendance à considérer que pour les gens du peuple il faut faire des émissions de basse qualité parce que c'est ça qu'ils attendent, je m'insurge contre ça !", a-t-elle conclu.
