En prenant la tête du géant français de la télécommunication SFR depuis 2014, Patrick Drahi s'était engagé à maintenir l'emploi jusqu'au 30 juin 2017. A un an de cette échéance, l'homme envisagerait de supprimer 5.000 postes selon Le Monde, soit un tiers des effectifs du groupe.
A compter du 1er juillet 2017
"Tous nos concurrents ont licencié à tour de bras et, nous, on a pris une garantie sur trois ans à un moment où on vend des abonnements à 1 euro par mois. Ça n'a ni queue ni tête" lançait Patrick Drahi en juin, estimant SFR "en sureffectif". Lors d'une réunion syndicale ce mardi, la directrice des ressources humaines Florence Cauvet, avait elle déclaré vouloir "cibler un effectif de 9.000 personnes à la fin de 2017". Avec 14.300 contrats à durée indéterminée, la société souhaiterait ainsi en supprimer 5.000 pour atteindre la quantité d'emploi espérée.
Selon le quotidien du soir, SFR souhaite davantage s'appuyer sur une vague de départs volontaires, en rapprochant "les filiales de distribution, qui coiffent ses boutiques, et procéder, avant Noël, à un plan de départs volontaires". Les employés en boutique représenteraient près de 3.900 postes. Depuis l'arrivée de Patrick Drahi à la tête du groupe, "1.200 salariés ont déjà démissionné sans être remplacés" est-il de plus stipulé.
Côté syndicats, c'est le coup de massue. Même si ces derniers ont souhaité en savoir davantage sur l'avenir du groupe, ils ne cautionnent pas pour autant la préparation de cette réorganisation - "nécessaire" selon la direction -, qui pourrait avoir lieu à partir du 1er juillet 2017 et ce sur une période allant de six mois à deux ans à l'horizon 2019. "Nous ne sommes pas prêts à accepter ce chiffre dans ce calendrier. Nous demandons un strict respect du volontariat, et une GPEC (un plan de gestion des ressources humaines, ndlr) renforcée à partir du 1er janvier", affirme le syndicaliste Xavier Courtillat. Ecourtée après le départ des différents syndicats suite à cette annonce, la réunion qui se tenait mardi doit donner lieu à une autre rencontre ce jeudi pour connaître davantage de détails sur cette suppression massive.