C'est l'un des événements cinématographiques de cet automne. Mercredi prochain sortira dans les salles obscures de l'Hexagone "Gravity" d'Alfonso Cuarón, long métrage de science-fiction américano-britannique emmené par Sandra Bullock et George Clooney. Acclamé par la critique et produit avec un budget - hors importants frais de promotion - de 100 millions de dollars, "Gravity" suit deux astronautes, un professionnel et un médecin, qui se retrouvent perdus dans l'espace après le décollage de leur navette.
Déjà sorti dans les salles américaines, il est un grand succès public avec, en deux semaines, 136 millions de dollars de recettes. A travers le monde, "Gravity" pointe déjà à 204 millions, un chiffre qui devrait encore considérablement grossir avec la sortie dans de gros marchés comme la France, le Royaume-Uni, le Japon ou encore la Chine. Et si les effets spéciaux sont salués dans chacune des critiques, ils ont totalement bluffé un journaliste, comme le rapporte The Huffington Post.
"Etait-ce compliqué de tourner dans l'espace ?"
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Mexico mercredi, un reporter a en effet interrogé le réalisateur Alfonso Cuarón sur... la difficulté de tourner dans l'espace ! "Je pense que nous avons, nous tous qui aimons le cinéma, la même question. Quelles ont été les difficultés techniques et physiques d'un tournage dans l'espace ? Etait-ce difficile ? Etait-ce compliqué de tourner dans l'espace ? Est-ce que la caméraman a eu le tête qui tournait ? Je ne sais pas..." a déclaré ce journaliste mexicain.
Face au silence gêné de l'assistance, Alfonso Cuarón a finalement répondu, d'une manière faussement sérieuse, à son interlocuteur. "Nous avons emmené des caméras sur le vaisseau spatial Soyuz, d'une mission russe. Nous y sommes restés trois mois et demi. Trois mois et demi dans l'espace. J'étais nul à l'entraînement. J'ai toujours été malade. Mais là-haut, pas tellement. En toute honnêteté, j'ai la preuve que nous y étions. A un moment dans le film où l'on voit le reflet de la caméra, je suis dedans. Je ne peux pas vous dire à quel moment c'est mais, sur le DVD, vous pourrez faire un arrêt sur image et vous nous verrez. On y était" a-t-il expliqué, ponctuant son intervention d'un "Il n'y croit pas... Vous voyez !", rieur.
Toutefois, le doute subsiste sur le sérieux de cette question, étant donné que le journaliste en question participe à un talk-show humoristique. Pourtant, celui-ci a tenu à se justifier sur son compte Twitter depuis. "Pardonne-moi Twitter d'être un journaliste professionnel... Ne me dites pas que j'étais le seul à avoir ce doute" a-t-il écrit sur le réseau social.
