Ni à vendre, ni à louer : A voir, à louer, à partager

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Ni à vendre, ni à louer : A voir, à louer, à partager
En 1h17, "Ni à vendre ni à louer" propose d’une façon originale une imitation de Tati, et s'il n’arrive pas à la hauteur de son modèle, l’exercice est poétique, sympathique, reposant et distrayant.

Film qui sent les vacances et le bord de mer, et qui a beaucoup de chances de séduire un large public, Ni à vendre, ni à louer ne met pourtant pas toutes les chances de son côté puisqu'il s'agit... d'un film muet ! C’est un week-end en bord de mer comme un autre, un week-end où la France entière, et un peu plus, se croise. Deux jours pour faire un film sans un mot, deux jours pour nous faire sourire, voici le pari de Ni à vendre, ni à louer.

Un bel hommage à Tati



Le réalisateur Pascal Rabaté, à qui on doit Les Petits Ruisseaux, a réussi à rendre un bel hommage au cinéma de Jacques Tati, et le maître lui-même aurait pu être content du résultat. Mais, autre époque, autre mœurs ! En tout cas, il s’est entouré de bons comédiens et s’ils ne parlent pas, ils en deviennent diablement expressifs. Le scénario est répétitif, mais il fallait s’y attendre, et c’est justement pourquoi cela peut faire du bien de se reposer la tête 1h17 dans une salle de cinéma, en se laissant guider par les images pour imaginer ce que sont ces gens, ce qu’ils peuvent penser, comment ils se comportent dans la vie d’après la manière dont ils se comportent en week-end à la mer.

Et cet exercice, pour nous, est intéressant et enrichissant puisque l’on ne se contente pas ici de montrer des personnages moyens et parfaits de la société française. Il y a certes de cela, comme avec cette sorte de « famille modèle » assez désolante dont le père mène la mère et les trois parfaits enfants comme des petits soldats, tout en essayant d’être un bon père. On sent bien la crispation, le malaise, surtout qu’on présente aussi un couple de punks qui semblent s’aimer d’une façon beaucoup plus libre et sincère. La galerie de personnages reste colorée et chacun semble sympathique à sa manière comme dans Rumba, dont le film adopte le ton humain, doucement rigolo, et le rythme lent.

Jolies cartes postales



Qui dit reposant peut aussi dire ennuyeux. Il est vrai que le ton ici n’a pas beaucoup d’intensité dramatique, sauf pour l’épisode du couple sado-maso d’assez mauvais goût. En même temps, le soleil ne brille pas comme on l’imagine et le réalisateur s’est autorisé des dérapages. Il montre heureusement un couple infidèle pour sauver le film de l’ennui, mais ne saurait satisfaire certains spectateurs. Si on n’aime pas l’idée de départ, on trouve ça triste. Si on aime, on se laisse emporter sur la route des vacances. Cela fait du bien de s’arrêter lors du temps suspendu et de n’être pas troublé par de la musique et des dialogues tonitruants.

Même si ce n’est pas à vendre, on veut bien louer, pour le doux enchantement, le rêve qui en émane, parsemé par les petites allusions malignes « non aux licenciements » et « sam suffit » écrites par-ci, par-là comme autant de signes de notre liberté.

Ni à vendre, ni à louer
Ni à vendre, ni à louer
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