Pan sur le bec ! Vendredi en fin d'après-midi, les chaînes d'info en continu sont passées en édition spéciale après l'annonce de l'arrestation de Salah Abdeslam. Sophia Aram a fait partie de ces très nombreux téléspectateurs qui se sont rués sur BFMTV et iTELE pour en savoir plus sur les conditions de cette arrestation qui a eu lieu à Molenbeek, en Belgique. Ce matin, dans sa chronique hebdomadaire sur France Inter, la comédienne a ironisé sur le contenu proposé par ces chaînes, qui ont dû meubler avec très peu d'informations.
"Me voilà devant ma télé, m'obligeant à regarder en boucle les images d'une chaîne elle-même dans l'obligation de parler, en boucle, de Salah Abdeslam et ce pendant au moins 48 heures. Parce que, pendant au moins 48 heures, toute personne allumant sa télé sur une chaîne d'info continue ne supporterait pas de tomber sur un reportage vantant les mérites de l'élevage de truite en bassin", a-t-elle lancé au début de sa chronique.
"Meubler 48 heures sur un contenu éditorial tenant sur un timbre poste"
"Mais derrière cet exploit, qui s'explique à rester aussi longtemps à l'antenne sur un évènement qui pourrait être décrit en une seule phrase et une image inférieure à 10 secondes, il y a... un expert, venu spécialement pour meubler les 47h59 minutes et 50 secondes restantes ! J'aimerais qu'on ait une pensée émue pour cet individu coincé entre notre appétit d'information et l'obligation commerciale de la chaîne de répondre à toute cette attente. Car derrière cet expert qui va devoir meubler 48 heures sur un contenu éditorial tenant sur un timbre poste, il y a un être humain qui va tout faire pour s'accrocher au moindre détail pour broder dessus et tenir le plus longtemps possible", a-t-elle lancé avant d'imiter un commentateur qui émet des hypothèse farfelues (même d'une transformation de l'auteur des attentats du 13 novembre en escargot !), et s'agitant devant une carte satellitaire trouvée sur Google. puremedias.com vous propose de découvrir la chronique de Sophia Aram.
