La famille d'Olivier Dubois interpelle les autorités françaises. Neuf mois après l'enlèvement du journaliste de 47 ans, correspondant notamment pour "Libération" "Jeune Afrique" et "Le Point", les proches du seul otage français dans le monde ont mis en ligne jeudi soir une pétition pour demander sa libération, comme le rapporte l'AFP.
Visible sur le site Change.org, ce texte veut "alerter les citoyens français de la situation et d'interpeller les chefs d'Etats français et maliens sur son cas et demander sa libération", écrit la famille dans un communiqué. "Nous ne savons rien. Cette absence d'information et ce silence sont insupportables au quotidien, alors que Olivier est en situation d'urgence", déplore les proches du journalistes. "Nos multiples demandes de rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, afin d'obtenir des éléments concrets sur les démarches entreprises pour libérer Olivier restent sans réponse", regrettent-ils.
"Réponse insatisfaisante et dénuée de toute empathie"
"Le Centre de crise et de soutien (du ministère des Affaires étrangères, ndlr) est notre seul rapport avec l'Etat, ces derniers se manifestent très rarement, sauf si nous les contactons de nous-mêmes, et nous expliquent n'avoir jamais aucune nouvelle sur Olivier", affirment ses proches. "Fin décembre 2021, pour la première fois la Présidence (française) nous a enfin répondu, par l'intermédiaire de son chef de cabinet, que 'les services de l'Etat prêtent la plus grande attention à l'évolution de la situation d'Olivier (...)', réponse insatisfaisante et dénuée de toute empathie et éludant les éventuelles actions entreprises", déplore la famille.
La nouvelle de l'enlèvement d'Olivier Dubois, vivant et travaillant au Mali depuis 2015, avait été annoncée dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai. Dans celle-ci, le journaliste, aux mains de ses ravisseurs, avait expliqué avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), liée à Al-Qaïda.