Un article de "So Foot" provoque la colère de féministes

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Un article de "So Foot" provoque la colère de féministes
Par Benjamin Meffre Journaliste
Passionné par les médias, l’économie et la politique, Benjamin est rédacteur en chef de puremedias.com dont il a intégré la rédaction en 2013.
Une des affiches placardées sur les portes des locaux pris pour cible par les féministes
Une des affiches placardées sur les portes des locaux pris pour cible par les féministes © Twitter
Des féministes n'ont pas pas du tout apprécié un article sarcastique du magazine "So Foot", traitant d'un scandale sexuel au sein d'un club de foot suisse.

"So Foot" crée la polémique. Depuis le début de la semaine, le magazine décalé sur le football est la cible de plusieurs féministes suite à la publication lundi d'un article traitant d'un scandale sexuel au sein du petit club suisse de football, le FC Lenzburg. Le titre de presse français a ainsi repris lundi sur son site internet une histoire rapportée par le site suisse germanophone blick.ch. Celle d'une masseuse du club licenciée pour avoir pratiqué une fellation à un joueur lors d'une soirée marquant la fin du championnat.

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"La masseuse du club a alors commencé à le masturber"

Les faits ont été rapportés en français par la version suisse du quotidien "20 Minutes". "Après une soirée arrosée passée dans une boîte branchée de Zurich, les footballeurs ont continué à faire la fête à l'extérieur. Ils se sont rassemblés sur un parking et ont formé un cercle. Au centre se trouvaient Carmen (...) et un joueur âgé de 20 ans. Le jeune homme a baissé son pantalon et soulevé son t-shirt. La masseuse du club a alors commencé à le masturber, sous les encouragements de l'assistance. La scène a été filmée et a remporté un grand succès parmi les joueurs, avant d'atterrir chez le président du club. La masseuse a été licenciée avec effet immédiat. 'Les joueurs ont été sanctionnés à l'interne. Nous ne pouvions pas virer la moitié de l'équipe', a expliqué le président Ulrich Bruder", peut-on lire dans "20 Minutes".

La masseuse en question estime être "le bouc émissaire dans cette histoire". "Il fallait punir quelqu'un, j'étais la victime la plus facile", a-t-elle confié au site "Blick", d'après des propos traduits par le "20 Minutes" suisse. Cette dernière affirme ne se souvenir de rien. "C'est le black-out total, même si je n'ai consommé que deux boissons. Je peux très bien imaginer que quelque chose a été versé dans mon verre".

"So Foot" a décidé de traiter cette histoire en s'appuyant sur un récit fait par le site belge "7sur7". D'après ce dernier, il est alors question d'une fellation pratiquée par la masseuse et les propos de cette dernière sur cette histoire sont traduits différemment : "Je ne me souviens plus de rien. Quelqu'un doit avoir mis quelque chose dans mon verre, car j'ai dû vomir plusieurs fois après", rapporte le site belge.

"No blow job in job"

Et le ton sarcastique employé par "So Foot" a fortement déplu. Titré "Une masseuse suisse virée à cause d'une fellation" dans sa première version mise en ligne le lundi 15 septembre, l'article comporte plusieurs allusions qui ne brillent pas vraiment par leur finesse, à l'image de "La femme, qui a du mal à avaler l'affaire" ou encore ce mot de conclusion : "no blow job in job". Sur Facebook, le magazine a publié ce message dans le même style : "combien de fois faudra-t-il le répéter : on ne masse pas la bouche pleine".

Autant de saillies qui ont rapidement fait polémique sur Twitter, comme le rapporte le site Street Press. "So Foot" a ainsi été accusé de sexisme par plusieurs internautes, voire de plaisanter sur ce qui pourrait être selon certains un possible viol. Face à la polémique, le magazine a tenté de rectifier le tir. Après avoir retiré temporairement l'article, le magazine l'a republié le 16 septembre avec un nouveau titre : "Une masseuse victime d'une agression sexuelle". L'article était également accompagné de ce mot d'excuse : "Face aux nombreuses réactions provoquées par cet article, dans les commentaires et sur les réseaux sociaux, la rédaction de SOFOOT.com :

- s'excuse si des personnes ont été choquées par le contenu de la brève.

- assure chercher à joindre les protagonistes afin d'apporter un éclairage sur cette sombre affaire et ses suites".

Quant aux allusions qui se voulaient comiques dans l'article, elles ont été conservées. Joint par "Street Press", la rédaction de "So Foot" s'en est expliqué : "Ça voudrait dire qu'on n'assume pas. En plus, tout le monde l'a déjà vu. On s'est excusé pour la formulation, ce qui nous préoccupe en fait, c'est l'info. On veut savoir ce qui s'est passé ! Mais c'est hyper mal engagé maintenant... Le club ne veut plus parler et on n'arrive pas à joindre la jeune femme" a-t-elle expliqué.

"So Foot, ravale ton sexisme"

Cela n'a cependant pas suffi à calmer la colère de certains internautes. Plusieurs d'entre eux sont ainsi allés placarder des affiches sur les portes des locaux de "So Foot" avec des messages s'en prenant au magazine comme "So Foot, carton rouge", "So Foot, so Beurk" ou encore "So Foot, ravale ton sexisme". Une action notamment relayée sur Twitter par le collectif féministe "La Barbe".

 

 

Malheureusement pour les activistes à l'origine de l'opération, les locaux visés n'étaient plus ceux du magazine. "So Foot" a en effet déménagé en août dernier d'après "Street Press". Ce mode d'action rappelle en tout cas celui employé quelques jours plus tôt contre la station Oüi FM. Après plusieurs remarques d'un animateur de la station jugées sexistes par certains, des féministes avaient recouvert la devanture de l'immeuble de la station de messages intitulés "Oui FM sexiste", comme le rapportait "L'Express".

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