Paul Smaïl, 27 ans. Un grand père mort pour la France; un père cheminot, modeste, pudique, "intégré". Paul boxe, rage, bouquine,il est fou de tendresse pour Daniel, le "petit frère", plus fragile peut-être, plus rebel sûrement, qui vit mal sa condition de beur, de sidi, de nardène. Il est aussi fou d'amour pour Myriam, sa princesse, et puis fou de littérature Paul a fait de très bonnes études mais n'a pas d'emploi digne de ce nom.
Il habite Barbès, en attendant. Il livre des pizzas, en attendant. Mais en attendant quoi ? Seuls les mots le sauveront de la haine, du mépris de soi, les premiers mots du roman qui l'aidera à vivre : "Vivre me tue".