

Trois nouveaux convives ont débarqué dans le havre de paix d'"Un dimanche à la campagne". Laura Felpin, Jérémy Fréro et Thierry Marx ont cohabité le temps d'un week-end avec Frédéric Lopez, qui les a aidé à retracer leur parcours, parfois tortueux. Celui de l'humoriste, récemment diagnostiquée d'un cancer de la thyroïde, n'a pas été des plus directs, elle qui a commencé à être rémunérée pour des missions de doublage. Mais ses sketches postés sur les réseaux sociaux sous le nom "La minute citoyenne un peu moyenne" attirent l'attention des équipes de "Quotidien" sur TMC, qui lui propose une chronique humoristique régulière. Laura Felpin découvre alors "une école incroyable", mais aussi la pression du direct et les désagréments d'une telle exposition.
"Comme ça marche bien, on me propose de venir plusieurs fois par semaine. D'un coup, je me mets à avoir un bureau dans des locaux où je dois venir tous les jours, où je dois réagir à l'actualité", raconte-t-elle au moment de la préparation du dîner. Un rythme difficile à tenir pour la comédienne, vue dans "Bref 2", qui doit également subir l'affront de ses détracteurs. "Je me fais harceler sur Twitter par des gens qui me détestent, qui me souhaitent de crever parce que je ne suis pas marrante, ce qui est tout à fait logique", explique celle qui va prendre une décision radicale en octobre 2020, un an après ses débuts. "Je me sens acculée et je ne suis plus au bon endroit, je vais m'arrêter. Et là, mes parents ont cru que je devenais folle. Je me mettais à gagner ma vie avec ça, plutôt bien, j'étais à la télé", rembobine-t-elle, persuadée d'effectuer à ce moment-là le bon choix en se tournant vers l'écriture d'un spectacle.
Dans le podcast "Les gens qui doutent", Laura Felpin s'était déjà épanchée sur "la meilleure année de m(s)a vie", avant que son expérience ne devienne une contrainte trop dure à assumer. “Au fil des mois, l'exigence de travail va peser de plus en plus lourd. Ça devenait un truc de malade", indiquait-elle au sujet de ces quatre personnages à créer par semaine. Une usure à laquelle va s'ajouter une ambiance moribonde au sein de la rédaction : "En réalité, venir une fois par semaine après être venue quatre fois par semaine, c’est se manger des gens qui disent : 'On est contents de plus la voir la grosse c*nne. Ils l’ont rétrogradée une fois, quand est-ce qu’ils vont la virer ?'. Et je ne voulais vraiment pas de ça car je m’en prenais déjà vraiment plein la gueule". L'avenir aura donné raison à la démissionnaire, récompensée pour un "Molière de l'humour" pour son one-woman show "Ça passe" en 2023, et remarquée dans plusieurs shows télé, dont "Le Flambeau" avec Jonathan Cohen, ou "LOL : qui rit, sort".
Son témoignage, comme ceux de ses colocataires du week-end, ont été écoutés par 1,36 million de curieux, soit 16,7% de PDA, en plein week-end pascal. Un retour très correct pour "Un dimanche à la campagne", après plusieurs semaines de déprogrammation en raison de l'actualité rugbystique. Le précédent numéro, datant du 30 mars dernier, avait réuni 1,46 million de fidèles. Ce format chaleureux et intimiste continue donc de séduire un large public, malgré de récurrentes interruptions. "Mais ça fait partie du contrat de départ. Au fond, c'est à prendre ou à laisser", tempérait un Frédéric Lopez très pragmatique dans des propos rapportés par "Télé-Loisirs".