Deuxième tentative pour Jérôme Fenoglio. L'actuel numéro 2 du "Monde" a annoncé mercredi par mail aux salariés du quotidien qu'il se représentait à la direction du journal. Selon l'AFP, il sera le seul candidat au poste. Jérôme Fenoglio devrait être auditionné vendredi par la direction qui lui apportera ou non son soutien avant de soumettre son nom à un nouveau vote de la rédaction le 30 juin.
En avril dernier, Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse, les trois actionnaires du journal, s'étaient mis d'accord sur la candidature de l'actuel numéro 2 du quotidien du soir. Jérôme Fenoglio avait été préféré à Gilles van Kote, qui assurait l'interim depuis la démission de Natalie Nougayrède, en mai 2014, à Jean Birnbaum, responsable du "Monde des livres", et Christophe Ayad, chef du service international.
Rejeté par la rédaction
Mais la nomination de Jérôme Fenoglio avait finalement été rejetée en mai dernier par la rédaction du "Monde". Comme le prévoient les statuts du quotidien, le journaliste de 48 ans devait obtenir un vote favorable de 60% des salariés. Il n'en avait finalement recueilli que 55%. Le lendemain de son échec, Gilles van Kote, directeur par intérim, avait démissionné. Le journal n'a ainsi plus de plus de directeur depuis.
Jérôme Fenoglio a passé toute sa carrière dans le groupe, où il a occupé de nombreuses fonctions au sein des services Sports, Société ou Sciences. Rédacteur en chef adjoint du "Monde 2", il était devenu rédacteur en chef du Monde.fr en juin 2011. En mai 2013, il avait rejoint le service des grands reporters avant d'être nommé l'année dernière directeur des rédactions.
La présidentielle en ligne de mire
De nombreux chantiers attendent le futur directeur du journal, parmi lesquels le déménagement en 2017 de l'ensemble du groupe ("Le Monde", "Télérama", "L'Obs", "Courrier international", "La Vie", Le Huffington Post, et.) dans un bâtiment unique en construction dans le sud de Paris.
Outre la mise en ordre de marche du quotidien pour la prochaine présidentielle et la gestion des intrusions d'un actionnaire toujours prompt à commenter le contenu du journal, le futur patron du journal devra également développer l'offre payante du Monde.fr, qui a été récemment boostée par le lancement d'une édition du matin pour les mobiles, et gérer la répartition des contenus exclusifs entre l'édition papier et le web.
