M6 ira jusqu'au bout. Malgré les audiences déclinantes de "Rising Star", la chaîne n'a pas l'intention de baisser les bras et n'accélèrera pas sa diffusion. "Nous n'allons pas réduire le nombre de prime times, annonce Thomas Valentin au Figaro ce matin. Après les sélections, il y aura des duels. Les chanteurs vont jouer l'un contre l'autre. Le premier candidat qui passera obtiendra un nombre de votes. Le deuxième candidat devra faire plus de votes pour être sélectionné. Les duels vont renouveler la mécanique du programme". 10 à 12 soirées ont été prévues par la chaîne.
Cette nouvelle étape dans la compétition va-t-elle permettre d'enrayer la chute des audiences, de 42% entre le premier et le troisième numéro ? Jeudi soir, "Rising Star" a vu ses audiences s'effondrer. Seuls 2,2 millions de téléspectateurs ont assisté au troisième épisode des auditions en direct du programme produit par Studio 89, soit 9,8% du public, classant la Six quatrième chaîne de France. Des scores en sensible baisse quand, le 25 septembre, le prime de lancement enregistrait un bon démarrage devant 3,8 millions de curieux (16,9% de PDA).
"Ce n'est pas un accident industriel"
La chaîne se console aujourd'hui avec le succès du système de votes sur smartphone et ses bons scores sur les cibles jeunes. "L'innovation, c'est aussi la patience. L'émission se règle, nous l'avons améliorée pour trouver le bon rythme", plaide Thomas Valentin. Même son de cloche du côté de Bibiane Godfroid, directrice des programmes, ce week-end dans Le Monde : "Je ne vais pas dire que je ne suis pas déçue, mais ce n'est pas une catastrophe, nous prenons des risques".
Nicolas de Tavernost, président du directoire de la chaîne, tente lui aussi de sauver la face. "Je suis convaincu que les audiences vont remonter. Il faut parfois du temps à une émission pour s'installer. Elle s'améliore, mais il reste encore quelques ajustements à faire", expliquait-il à nos confrères avant de concéder : "On aurait dû mettre l'émission sur W9, mais le coût de grille était trop important". La chute importante ne décourage pas le patron de M6. "On continue à se battre mais 'Rising Star' n'est pas un accident industriel" répète-t-il. A part, peut-être, si les audiences déclinent encore la semaine prochaine.
