Le grand retour de Karim Rissouli le dimanche soir. Durant plusieurs années, le journaliste a occupé la case de l'access dominical sur France 5 en animant "C Politique". La saison dernière, il a cédé les rênes de l'émission à Thomas Snégaroff pour se consacrer pleinement à la quotidienne "C ce soir" en semaine. Après avoir réfléchi à arrêter "C Politique", France 5 a finalement décidé de conserver le programme mais de réduire sa durée pour lancer un nouveau format, "En société".
"Redonner sa place aux reportages sous toutes ses formes"
A partir de ce dimanche 17 septembre, Karim Rissouli fait son come-back le dimanche à 18h40 sur France 5 avec un magazine de société consacré aux reportages. Le présentateur se confie auprès de puremedias.com pour détailler les grandes lignes de cette nouvelle émission ambitieuse. "L'idée est de vraiment de redonner sa place et ses lettres de noblesse aux reportages, sous toutes ses formes. Nous voulions avoir un vrai 'newsmag' comme il n'y en a pas aujourd'hui sur France Télévisions", commence le journaliste.
Il précise que les sujets seront principalement portés par des portraits : "Il faut être au maximum dans une formule à hauteur d'hommes et de femmes. Tout ce qu'on fait, on rentre par du portrait". Et de citer en exemple : "Si on fait un sujet sur un supermarché à côté de Rennes sur l'inflation, ça passera par une galerie de portraits de femmes qui viennent de la classe moyenne ou des classes plus modestes. Quand on va dans un quartier d'Amiens qui a brûlé il y a trois mois, on rentre par le portrait d'un éducateur dont la salle de boxe à brûler et qui tente de se relever après le KO".
"Nous ne sommes pas à la chasse à la dernière actu"
Fini les émissions de bande comme "C à vous", "C l'hebdo" ou "C ce soir", avec des chroniqueurs fixes ! Dans un plateau en public, composé de nombreux écrans, dont un grand horizontal, Karim Rissouli recevra les reporters avant ou après la diffusion de leurs sujets pour raconter ce qu'ils n'ont pas pu filmer ou donner davantage de détails. "On met en valeur notre façon de travailler. Je crois beaucoup en la transparence journalistique pour essayer de réconcilier les Français avec les journalistes", souligne l'animateur.
Pas de direct non plus pour "En société" contrairement à bien d'autres programmes de France 5. "Nous ne sommes pas à la chasse à la dernière actu. On peut se permettre d'enregistrer le vendredi après-midi. Il y a une volonté d'avoir une valeur ajoutée par rapport aux autres émissions. On veut être davantage magazine et sortir du commentaire de l'actualité. Il faut assumer nos choix forts dans l'émission. Si on assume nos choix, ce n'est pas grave de passer à côté de la grosse actualité qui vient de tomber", explicite Karim Rissouli.
"L'idée est aussi de distinguer toutes ces émissions"
En revanche, le présentateur l'assure : "En société" ne va pas marcher sur les platebandes de "C politique". "Il y a quand même de moins en moins de reportages dans 'C politique'. Puis, 'C politique' a l'ambition de décrypter l'actualité de la semaine avec des chroniqueurs", répond Karim Rissouli, assurant que c'est un "format très différent" du talk de Thomas Snégaroff. "On a réussi à mettre 'C ce soir' à l'antenne. La parole est reine la semaine. Le dimanche, 'En société', c'est le magazine de reportages et de journalistes", insiste-t-il.
Concernant "C Politique", Karim Rissouli précise que l'émission va prendre "la forme d'un grand forum" : "Ils vont essayer d'aller plus loin de ce qu'était 'C politique, la suite' avant. Ce sera une émission plus interactive où le public pourra participer. Les téléspectateurs pourront envoyer des questions". "L'idée est aussi de distinguer toutes ces émissions et que chacun ait sa propre identité", conclut le présentateur.
