Cela a été une des principales annonces de la conférence de presse de rentrée de France Télévisions, organisée ce mercredi à Paris. Dans le cadre d'un vaste projet baptisé "Tempo", les éditions du "12/13" et du "19/20" de France 3, véritables institutions, seront remplacées dès 2023 par des éditions régionales dans 24 régions, baptisées "Ici Midi" et "Ici Soir", référence à la plateforme d'information locale commune à France 3 et à France Bleu. "Un changement culturel majeur", a résumé Laurent Guimier face aux visages de l'antenne et aux journalistes présents en nombre. Le patron de l'information du service public a précisé auprès de puremedias.com que des versions de "Ici Midi" et "Ici Soir" pourront être diffusées à titre de test dans les prochains mois dans certaines régions sur France 3.
Delphine Ernotte-Cunci, la présidente de France Télévisions qui entend faire d'"Ici" "le label commun du local et de l'ultra local de l'audiovisuel public rayonnant sur tous les écrans" a assuré que le changement se fera sans baisse des effectifs de l'information. "Mais il n'y aura pas de hausse des effectifs non plus", a-t-elle souligné.
"La voie avait déjà été ouverte en 2019 avec la suppression du 'Soir 3'. C'est la fin d'une époque", constate auprès de puremedias.com une des figures de la chaîne, qui ressent "une grande tristesse" face à cette perspective et s'interroge sur son avenir au sein de France 3, mais aussi sur la surcharge de travail que cela va représenter pour les journalistes en région. "Les régions tirent déjà la langue à l'heure actuelle...", constate-t-elle.
"Leur travail n'est absolument pas menacé"
Mais que deviendront les visages de l'information de la Trois à l'horizon 2023, à savoir Carole Gaessler, Emilie Tran Nguyen, Catherine Matausch, Sophie Le Saint ou Nathanaël de Rincquesen pour ne citer que les incarnations les plus connues ? "Leur travail n'est absolument pas menacé", a tenté de rassurer Delphine Ernotte-Cunci en évoquant au sens large toutes les équipes qui oeuvrent sur ces éditions nationales. "Il y a énormément de possibilités dont on va discuter avec chacun individuellement", a précisé la patronne du service public.
La première journaliste à bénéficier d'une compensation concrète face à cette disparition programmée sera Carole Gaessler. L'intéressée se verra confier dès le mois de janvier les commandes d'un nouveau rendez-vous quotidien dédié aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024, programmé en quotidienne dans la case dévolue à "Plus belle la vie", de 20h à 21h sur France 3.
